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flâneries picturales en musée

flâneries picturales en musée

Visites des musées des Beaux-Arts de France et leurs expositions temporaires


Les animaux du roi - Versailles

Publié par Faustine sur 24 Mars 2022, 16:13pm

Catégories : #exposition, #art français du XVIIe, #peinture française du XVIIe, #peinture française du XVIIIe

En Février, je me suis rendue au Château de Versailles pour visiter l'exposition "Les animaux du roi" qui se terminait.

L'exposition s'attache à décrire le lien qu'entretenait la Cour de Versailles avec les animaux, qu'ils soient dit "de compagnie" (chiens, chats, oiseaux), exotiques ou "sauvages". Le château de Versailles, sous le règne de Louis XIV, ne peut s'étudier sans la Ménagerie royale, que le Roi Soleil fait aménager à proximité du Grand Canal. S'y côtoient les animaux les plus rares et les plus exotiques : du coati au couagga, du casoar à la grue couronnée, formant une extraordinaire collection dont le roi ne cesse de s'enorgueillir. 

Je vous fais visiter cette majestueuse ménagerie, à travers des photos des oeuvres exposées et les explications fournies.

Les animaux du labyrinthe
Nicolas-Jean-Baptiste de Poilly (éditeur), d'après André Le Nôtre (dessinateur), Plan du labyrinthe de Versailles, (1727-1780). Château de Versailles.

Nicolas-Jean-Baptiste de Poilly (éditeur), d'après André Le Nôtre (dessinateur), Plan du labyrinthe de Versailles, (1727-1780). Château de Versailles.

Disparu depuis le règne de Louis XVI, le labyrinthe était l'un des bosquet les plus fascinants de Versailles. Ses 39 fontaines illustraient les Fables d'Esope, mettant en scène tout un bestiaire de 330 animaux en plomb. Seul 35 sont encore conservés, une vingtaine était exposée. Fondus en plomb et revêtus de polychromie, ils sont souvent fragmentaires, ayant été séparés des fontaines qu'ils ornaient. L'eau qui jaillissait de la gueule ou du bec des animaux traduisait les paroles que la fable leur assignait. Des représentations gravées et peintes de ces fontaines subsistent.

Etienne le Hongre, Le coq (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Etienne le Hongre, Le coq (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean-Baptiste Tuby, Paon, Renard (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Jean-Baptiste Tuby, Paon, Renard (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean-Baptiste Tuby, Paon, Renard (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Pierre Mazeline, Singe vêtu d'une chemise d'homme - Dragon (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et du Trianon.
Pierre Mazeline, Singe vêtu d'une chemise d'homme - Dragon (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et du Trianon.

Pierre Mazeline, Singe vêtu d'une chemise d'homme - Dragon (1673-1674), statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et du Trianon.

Pierre Legros et Benoît Massou, Singe chevauchant un bouc et regardant à dextre (1673-1674), groupe sculpté, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Pierre Legros et Benoît Massou, Singe chevauchant un bouc et regardant à dextre (1673-1674), groupe sculpté, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Pierre Mazeline, de gauche à droite : Bouc, singe, ours, chien, loup, (1673-1674). Statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et du Trianon.

Pierre Mazeline, de gauche à droite : Bouc, singe, ours, chien, loup, (1673-1674). Statue, plomb polychromé. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et du Trianon.

Sébastien Leclerc (gravure), Jacques bailly (gouache), Nicolas Jarry (calligraphie), Labyrinthe de Versailles (vers 1673), manuscrit sur velin. Paris, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, Petit Palais.

Sébastien Leclerc (gravure), Jacques bailly (gouache), Nicolas Jarry (calligraphie), Labyrinthe de Versailles (vers 1673), manuscrit sur velin. Paris, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, Petit Palais.

Dans cette première partie, on pouvait aussi voir des peintures représentant des fables de La Fontaine, exécutées par Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) à la demande du dauphin Louis de France (1729-1765). Il y avait également une gouache représentant une partie du labyrinthe et 3 fontaines.

Jean-Baptiste Oudry, Le Loup et l'agneau - Le Cerf se mirant dans l'eau - Le Renard et la cigogne (1747), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Jean-Baptiste Oudry, Le Loup et l'agneau - Le Cerf se mirant dans l'eau - Le Renard et la cigogne (1747), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Jean-Baptiste Oudry, Le Loup et l'agneau - Le Cerf se mirant dans l'eau - Le Renard et la cigogne (1747), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean-Baptiste Oudry, Le Loup et l'agneau - Le Cerf se mirant dans l'eau - Le Renard et la cigogne (1747), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean Cotelle (1646-1708), Le Renard et la Grue, le Combat des animaux et la Grue et le Renard avec Diane et ses nymphes (vers 1690), gouache. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean Cotelle (1646-1708), Le Renard et la Grue, le Combat des animaux et la Grue et le Renard avec Diane et ses nymphes (vers 1690), gouache. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Animaux vedettes

Edifiée entre 1662 et 1664 sur le domaine de Versailles, au milieu d'une grande réserve de chasse, la ménagerie accueillait des animaux rares, qui affirmaient le prestige du roi et qui suscitaient la surprise des visiteurs. C'est ce que suggère le grand tableau de Jean-Baptiste Oudry "Trois chiens et une antilope". A la différence de celle de Vincennes, léguée par Mazarin, où des combats d'animaux féroces étaient organisés, la ménagerie de Versailles était majoritairement peuplée d'animaux pacifiques. Néanmoins, elle accueillait un lion, animal royal, qui était abrité dans un enclos séparé. Les animaux de la ménagerie ont servi de modèles aux artistes, notamment à Pieter Boel, oeuvres qui ont favorisé l'émergence d'une école française de peinture animalière au XVIIIe siècle.

Pieter Boel (1622-1674), Etude de lions et de lionnes (vers 1666-1671), huile sur toile. Lille, Palais des Beaux-Arts.

Pieter Boel (1622-1674), Etude de lions et de lionnes (vers 1666-1671), huile sur toile. Lille, Palais des Beaux-Arts.

Pieter Boel, Cinq études de dromadaire (vers 1668-1674). Huile sur toile. Nice, musée des Beaux-Arts Jules Chéret.

Pieter Boel, Cinq études de dromadaire (vers 1668-1674). Huile sur toile. Nice, musée des Beaux-Arts Jules Chéret.

François Desportes (1661-1743), Tigre de profil (vers 1692-1698), pierre noire sanguine et craie blanche. Sèvres, Manufacture et musée nationaux.

François Desportes (1661-1743), Tigre de profil (vers 1692-1698), pierre noire sanguine et craie blanche. Sèvres, Manufacture et musée nationaux.

François Desportes, Buse et oiseaux exotiques dans un paysage (vers 1700-1705), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

François Desportes, Buse et oiseaux exotiques dans un paysage (vers 1700-1705), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

François Desportes, Cassoar et oiseaux exotiques dans un paysage (1742), huile sur toile. Paris, muséum national d'histoire natuelle.

François Desportes, Cassoar et oiseaux exotiques dans un paysage (1742), huile sur toile. Paris, muséum national d'histoire natuelle.

Les oiseaux de la ménagerie

A la ménagerie de Versailles, les oiseaux prédominaient, agrémentant les enclos par leurs couleurs vives et éclatantes. Ils donnaient l'image d'une nature harmonieuse et civilisée accordée à la cour du Roi-Soleil. Parmi les espèces les mieux représentées, on comptait le canard de Barbarie, le flamant rose, l'autruche, la spatule, le toucan et surtout la poule sultane. Elle aimait se promener et répandait les tonalités bleutées de son plumage, qui devaient plaire à Louis XIV. Les oiseaux de la ménagerie ont été peints, mais aussi tissés.

Pieter Boel, Etude d'une poule sultane, d'un canard souchet, d'un tadorne de Belon et d'un bécasseau variable (vers 1668-1671), huile sur toile. Paris, musée de la chasse et de la nature.

Pieter Boel, Etude d'une poule sultane, d'un canard souchet, d'un tadorne de Belon et d'un bécasseau variable (vers 1668-1671), huile sur toile. Paris, musée de la chasse et de la nature.

Pieter Boel, Deux canards de Barbarie (vers 1668-1674), huile sur toile. Lille, musée des Beaux-Arts.

Pieter Boel, Deux canards de Barbarie (vers 1668-1674), huile sur toile. Lille, musée des Beaux-Arts.

Pieter Boel, Etudes d'un flamant rose (vers 1668-1674), huile sur toile. Limoges, musée des Beaux-Arts.

Pieter Boel, Etudes d'un flamant rose (vers 1668-1674), huile sur toile. Limoges, musée des Beaux-Arts.

Pieter Boel, Etude d'un aigle couronné et double étude d'une spatule (vers 1668-1674), huile sur toile. Laval, musées de Laval.

Pieter Boel, Etude d'un aigle couronné et double étude d'une spatule (vers 1668-1674), huile sur toile. Laval, musées de Laval.

François Desportes (1661-1743), Autruche (vers 1690-1695), huile sur toile. Sèvres, manufacture et musées nationaux.

François Desportes (1661-1743), Autruche (vers 1690-1695), huile sur toile. Sèvres, manufacture et musées nationaux.

François Desportes, Un toucan et deux détails (1713), huile sur papier collé sur carton et sur bois. Sèvres, manufacture et musées nationaux.

François Desportes, Un toucan et deux détails (1713), huile sur papier collé sur carton et sur bois. Sèvres, manufacture et musées nationaux.

Manufacture royale de Beauvais, Tentures des oiseaux de la Ménagerie de Versailles : Verdure à l'Autruche (vers 1684-1711), tapisserie, laine et soie. Lausanne, collection Benoist.

Manufacture royale de Beauvais, Tentures des oiseaux de la Ménagerie de Versailles : Verdure à l'Autruche (vers 1684-1711), tapisserie, laine et soie. Lausanne, collection Benoist.

Manufacture royale des Gobelins, La Terre (vers 1665-1670), tapisserie en basse lisse à fils de laine et de soie rehaussée d'or. Paris, Mobilier national.

Manufacture royale des Gobelins, La Terre (vers 1665-1670), tapisserie en basse lisse à fils de laine et de soie rehaussée d'or. Paris, Mobilier national.

La chasse rituel monarchique

la chasse était une pratique quotidienne des rois de France : activité du roi de guerre en temps de paix, elle était conçue comme un entraînement et une manifestation de puissance et trouvait sa place dans l'iconographie royale. Simple relais de chasse à l'origine, Versailles est devenu résidence royale et siège du gouvernement après avoir séduit le roi au cours de ses longues et fréquentes parties de chasse. La chasse était très présente à Versailles, tant dans l'emploi du temps du souverain que dans les décors royaux. Par exemple, ses 2 tableaux qui décoraient la galerie des Chasses en pays étrangers :

François Boucher, La Chasse au crocodile (1739), huile sur toile. Amiens, collection des musées d'Amiens.

François Boucher, La Chasse au crocodile (1739), huile sur toile. Amiens, collection des musées d'Amiens.

Carle Van Loo, La Chasse à l'autruche (1738), huile sur toile. Amiens, collection des musées d'Amiens.

Carle Van Loo, La Chasse à l'autruche (1738), huile sur toile. Amiens, collection des musées d'Amiens.

Il y a aussi un ensemble de trophées de chasse constitués de bois de cerfs qui ont retenu l'attention du souverain par leurs formes singulières.

Jean-Jacques Bachelier (1724-1806), Daim noir et sa deuxième tête pris en 1757 par Louis XV à la garenne de Sèvres (1757), huile sur toile. Paris, musée de la chasse et de la nature.

Jean-Jacques Bachelier (1724-1806), Daim noir et sa deuxième tête pris en 1757 par Louis XV à la garenne de Sèvres (1757), huile sur toile. Paris, musée de la chasse et de la nature.

Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Tête de cerf bizarre sur un mur de pierre (1750), huile sur toile. Fontainebleau, musée national du château.
Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Tête de cerf bizarre sur un mur de pierre (1750), huile sur toile. Fontainebleau, musée national du château.
Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Tête de cerf bizarre sur un mur de pierre (1750), huile sur toile. Fontainebleau, musée national du château.

Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Tête de cerf bizarre sur un mur de pierre (1750), huile sur toile. Fontainebleau, musée national du château.

Et des tapisseries :

manufacture des Gobelins, d'après un carton de Jean-baptiste Oudry, Le Forhu à la fin de la curée, tenture des Chasses de Louis XV (1746-1747), laine et soie, tapisserie de haute lisse. Compiègne, musée national du château.

manufacture des Gobelins, d'après un carton de Jean-baptiste Oudry, Le Forhu à la fin de la curée, tenture des Chasses de Louis XV (1746-1747), laine et soie, tapisserie de haute lisse. Compiègne, musée national du château.

Manufacture royale des Gobelins, d'après François Desportes, L'Eléphant, tenture des Nouvelles Indes (1788-1792). Tapisserie de haute lisse à fils de laine et de soie. Paris, mobilier national.

Manufacture royale des Gobelins, d'après François Desportes, L'Eléphant, tenture des Nouvelles Indes (1788-1792). Tapisserie de haute lisse à fils de laine et de soie. Paris, mobilier national.

Dans cette salle, on pouvait également voir des peintures représentant des scènes de chasse, parfois assez violentes.

François Desportes, Chevreuil gardé par cinq chiens / Hallali de daim (vers 1700-1701), huile sur toile. Paris, Assemblée nationale.
François Desportes, Chevreuil gardé par cinq chiens / Hallali de daim (vers 1700-1701), huile sur toile. Paris, Assemblée nationale.

François Desportes, Chevreuil gardé par cinq chiens / Hallali de daim (vers 1700-1701), huile sur toile. Paris, Assemblée nationale.

François Desportes, Chevreuil gardé par les chiens (vers 1702-1703), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

François Desportes, Chevreuil gardé par les chiens (vers 1702-1703), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

François Desportes, Gibier mort, légumes, fruits et deux chiens (1712), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

François Desportes, Gibier mort, légumes, fruits et deux chiens (1712), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

François Desportes, Cerf aux abois (1729), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

François Desportes, Cerf aux abois (1729), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean-Baptiste Oudry, Chasse au chevreuil, 1725, huile sur toile. Rouen, musée des Beaux-Arts.

Jean-Baptiste Oudry, Chasse au chevreuil, 1725, huile sur toile. Rouen, musée des Beaux-Arts.

François Desportes, Le Combat des animaux (1738), huile sur toile. Reims, musée des Beaux-Arts.

François Desportes, Le Combat des animaux (1738), huile sur toile. Reims, musée des Beaux-Arts.

Nicolas Pierre Pithou le Jeune (1750-1818), Plaque "des Chasses du Roy" Le Cerf qui tient aux chiens dans les rochers de Franchard (1780). Porcelaine tendre, bois doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Nicolas Pierre Pithou le Jeune (1750-1818), Plaque "des Chasses du Roy" Le Cerf qui tient aux chiens dans les rochers de Franchard (1780). Porcelaine tendre, bois doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Charles Eloi Asselin (1743-1804), La Mort du cerf forcé par la meute aux étangs de Saint-Jean-aux-Bois en forêt de Compiègne (vers 1780). Porcelaine tendre, bois doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Charles Eloi Asselin (1743-1804), La Mort du cerf forcé par la meute aux étangs de Saint-Jean-aux-Bois en forêt de Compiègne (vers 1780). Porcelaine tendre, bois doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Le renard très présent dans les fables d'Esope et de La Fontaine était avant tout un gibier, un animal considéré comme nuisible. On le chassait en le poussant dans son terrier à l'aide de chiens bassets, puis en le tuant ou le saisissant vivant avec des pinces.

Pieter Boel, Etudes d'un renard (vers 1668-1674), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Pieter Boel, Etudes d'un renard (vers 1668-1674), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Les vélins du muséum

Les vélins du Muséum forment l'une des plus extraordinaires collections d'histoire naturelle conservée au monde. Ils doivent leur nom au support : le vélin est une peau de veau mort-né ou de moins de 15 jours. Ces peaux sont d'une finesse extrême qui les rend presque transparentes. Nicolas Robert (1614-1685), peintre en miniature travailla pour Gaston d'Orléans puis pour Louis XIV. Il a exécuté plus de 740 vélins parmi lesquels plus de 260 animaux. Il se rendait à la ménagerie pour y dessiner les animaux avant de les peindre. Alors que Nicolas Maréchal (1753-1802) peignait les animaux transférés à la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle construite lors de la Révolution.

Nicolas Robert (1614-1685), Perruche - Ara bleu - Cassoar (vers 1670-1680), aquarelle sur vélin. Paris, bibliothèque du muséum national d'histoire naturelle.
Nicolas Robert (1614-1685), Perruche - Ara bleu - Cassoar (vers 1670-1680), aquarelle sur vélin. Paris, bibliothèque du muséum national d'histoire naturelle.
Nicolas Robert (1614-1685), Perruche - Ara bleu - Cassoar (vers 1670-1680), aquarelle sur vélin. Paris, bibliothèque du muséum national d'histoire naturelle.

Nicolas Robert (1614-1685), Perruche - Ara bleu - Cassoar (vers 1670-1680), aquarelle sur vélin. Paris, bibliothèque du muséum national d'histoire naturelle.

Nicolas Maréchal (1753-1802), Couagga (vers 1795-1796), aquarelle sur vélin. Paris, bibliothèque du muséum national d'histoire naturelle.

Nicolas Maréchal (1753-1802), Couagga (vers 1795-1796), aquarelle sur vélin. Paris, bibliothèque du muséum national d'histoire naturelle.

Le salon octogone de la ménagerie

Au premier étage du pavillon de la ménagerie, l'architecte Louis Le Vau a conçu une pièce de plan octogonal offrant une vue panoramique sur chacune des cours ou enclos, où se trouvaient les animaux. Les parois de ce salon accueillirent 51 représentations d'animaux peintes pas Nicasius Bernaerts (1620-1678), artiste originaire des Flandres. Tout en annonçant au visiteur ce qu'il allait découvrir, ces peintures constituaient un répertoire de la faune versaillaise et une source d'inspiration pour les grands peintres animaliers du XVIIIe siècle, Desportes et Boel notamment.

Pieter Boel et Gérard Scotin, Vue latérale de la ménagerie de Versailles (vers 1670), gravure. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Pieter Boel et Gérard Scotin, Vue latérale de la ménagerie de Versailles (vers 1670), gravure. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Pierre Aveline, Vue et perspective du salon de la Ménagerie de Versailles. Recueil, topographie de la France (Yvelines), XVIIe siècle. Paris, Bibliothèque Nationale de France

Pierre Aveline, Vue et perspective du salon de la Ménagerie de Versailles. Recueil, topographie de la France (Yvelines), XVIIe siècle. Paris, Bibliothèque Nationale de France

Nicasius Bernaerts (1620-1678), Autruche (1664-1668), huile sur toile. Montbéliard, musée des ducs de Wurtemberg.

Nicasius Bernaerts (1620-1678), Autruche (1664-1668), huile sur toile. Montbéliard, musée des ducs de Wurtemberg.

Nicasius Bernaerts, Tortue - Castor mangeant une pomme (1664-1668), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.
Nicasius Bernaerts, Tortue - Castor mangeant une pomme (1664-1668), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Nicasius Bernaerts, Tortue - Castor mangeant une pomme (1664-1668), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Pieter Boel, Etudes d'un porc-épic (vers 1668-1671), huile sur toile. Rennes, musée des Beaux-Arts.

Pieter Boel, Etudes d'un porc-épic (vers 1668-1671), huile sur toile. Rennes, musée des Beaux-Arts.

Pieter Boel, Triple étude d'un paon - Etude d'un caméléon (vers 1668-1674), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.
Pieter Boel, Triple étude d'un paon - Etude d'un caméléon (vers 1668-1674), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Pieter Boel, Triple étude d'un paon - Etude d'un caméléon (vers 1668-1674), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

François Desportes, Cacatoès perché (vers 1692-1700), huile sur papier collé sur carton. Sèvres, manufacture et musée nationaux.

François Desportes, Cacatoès perché (vers 1692-1700), huile sur papier collé sur carton. Sèvres, manufacture et musée nationaux.

François Desportes, Paon, singe, fruits et bas-relief (1714), huile sur toile. Lyon, musée des Beaux-Arts.

François Desportes, Paon, singe, fruits et bas-relief (1714), huile sur toile. Lyon, musée des Beaux-Arts.

Les deux éléphantes de Versailles

Offert par le futur roi du Portugal à Louis XIV en 1668, le premier éléphant de la ménagerie a vécu 12 ans à Versailles. Originaire du Congo, cette femelle est morte en 1681. Elle a été disséquée en présence du roi par le grand anatomiste Joseph Guichard Du Verney (1648-1730), on découvrit à cette occasion que c'était une femelle. Des anecdotes à son sujet :

- nourrie quotidiennement de 80 livres de pain, 12 pintes de vin, 2 seaux de potage et 2 seaux de biscuits à l'eau,

- ses relations avec le visiteur n'étaient pas simple. Elle percevait les moqueries et s'en vengeait (renversa de sa trompe un jeune homme qui faisait semblant de lui jeter à manger, aspergea d'eau un artiste qui lui faisait jeter des fruits pour la peindre la gueule ouverte).

Pieter Boel, Elephant du Congo vu de face (vers 1668-1674), pierre noire avec rehauts de pastel. Paris, musée du Louvre.

Pieter Boel, Elephant du Congo vu de face (vers 1668-1674), pierre noire avec rehauts de pastel. Paris, musée du Louvre.

Charles le Brun (1619-1690), Elephant du Congo de profil (vers 1670-1680), pierre noire avec rehauts de craie blanche. Paris, musée du Louvre.

Charles le Brun (1619-1690), Elephant du Congo de profil (vers 1670-1680), pierre noire avec rehauts de craie blanche. Paris, musée du Louvre.

squelette de l'éléphante du Congo de Louis XIV, Paris, muséum national d'histoire naturelle.

squelette de l'éléphante du Congo de Louis XIV, Paris, muséum national d'histoire naturelle.

Envoyée par le gouverneur de Chandernagor, la seconde éléphante provenait des Indes. Après un long voyage de plus d'un an, par mer (Bengale, Pondichéry, île Maurice, Réunion, Lorient) et par terre (500 km), elle arriva à Versailles en 1773. Elle est morte en 1782 après s'être évadée de son enclos et noyée par accident dans le grand canal. Sa peau fut envoyée par Napoléon en 1805 au Muséum d'Histoire Naturelle de Pavie, où elle fut naturalisée en 1812. Elle a été récemment baptisée Shanti.

Anecdotes à son sujet :

- exprimait sa joie à l'aide de barrissement répétés, d'autres cris signalaient son impatience de repas en retard,

- débouchait des bouteilles de vin avec sa trompe, aimait aspirer le tabac à priser qui lui était offert.

Elephante d'Asie (1782-1805), éléphante naturalisée. Pavie, Kosmos - Museo di Storia Naturale dell'Università.

Elephante d'Asie (1782-1805), éléphante naturalisée. Pavie, Kosmos - Museo di Storia Naturale dell'Università.

L'animal disséqué

A l'exception de l'éléphant de Louis XIV, disséqué à Versailles car trop lourd et volumineux, les animaux morts à la ménagerie étaient envoyés à Paris, d'abord à l'Académie royale des Sciences, puis au Jardin du Roi (futur Muséum d'Histoire Naturelle). Menées entre autres par Claude Perrault (1613-1688) et Joseph Guichard du Verney, ces séances de dissections faisaient l'objet de descriptions et de planches gravées publiées sous le titre des Mémoires pour servir l'histoire naturelle des animaux. Dommage que les livres scolaires ne reprennent pas ses gravures. Je les ai trouvées très belles.

Sébastien Leclerc, d'après Claude Perrault, Mémoires pour servir à l'histoire naturelle des animaux, 1676. Paris, Bibliothèque Nationale de France.
Sébastien Leclerc, d'après Claude Perrault, Mémoires pour servir à l'histoire naturelle des animaux, 1676. Paris, Bibliothèque Nationale de France.

Sébastien Leclerc, d'après Claude Perrault, Mémoires pour servir à l'histoire naturelle des animaux, 1676. Paris, Bibliothèque Nationale de France.

Le dromadaire - Le caméléon, dans Description anatomique d'un camaléon, d'un castor, d'un dromadaire, d'un ours et d'une gazelle, Paris, 1669. Paris, Bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle.
Le dromadaire - Le caméléon, dans Description anatomique d'un camaléon, d'un castor, d'un dromadaire, d'un ours et d'une gazelle, Paris, 1669. Paris, Bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle.

Le dromadaire - Le caméléon, dans Description anatomique d'un camaléon, d'un castor, d'un dromadaire, d'un ours et d'une gazelle, Paris, 1669. Paris, Bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle.

Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), Histoire naturelle générale et particulière avec la description du cabinet du roi. Paris, imprimerie nationale, 1766. Versailles, bibliothèque municipale.

Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), Histoire naturelle générale et particulière avec la description du cabinet du roi. Paris, imprimerie nationale, 1766. Versailles, bibliothèque municipale.

Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), La Verge du rhinocéros (1793), aquarelle sur vélin. Paris, Bibliothèque du Muséum national d'Histoire naturelle.

Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), La Verge du rhinocéros (1793), aquarelle sur vélin. Paris, Bibliothèque du Muséum national d'Histoire naturelle.

L'animal comme symbole politique

A Versailles, résidence du pouvoir, l'animal est investi de significations politiques. Omniprésent dans les décors du château et du jardin, il symbolise la grandeur et la puissance du souverain. Les animaux servent aussi à caractériser le génie des nations : l'aigle est l'animal héraldique du Saint-Empire germanique, le lion celui de l'Espagne et des Provinces-Unies (ennemies de Louis XIV), le paon figure la vanité anglaise.  Le peintre Jean-Jacques Bachelier a produit une série de 4 tableaux intitulés "Les quatre parties du Monde représentées par les Oiseaux qu'elles produisent".

Jean-Jacques Bachelier (1724-1806), L'Europe où l'on voit le Coq, l'Outarde, le Héron, le Coq-faisan & quelques Canards. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Jacques Bachelier (1724-1806), L'Europe où l'on voit le Coq, l'Outarde, le Héron, le Coq-faisan & quelques Canards. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Jacques Bachelier, L'Asie caractérisée par le Faisan de la Chine, le Cazoard, le Paon, le Huppé, l'Oiseau Royal et l'Oiseau du Paradis. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Jacques Bachelier, L'Asie caractérisée par le Faisan de la Chine, le Cazoard, le Paon, le Huppé, l'Oiseau Royal et l'Oiseau du Paradis. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Jacques Bachelier, L'Amérique est désignée par le Roi des Courroumoux, le Katacoi, l'Ara, le Courly, la Poule Sultanne et le Coq de Roche. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Jacques Bachelier, L'Amérique est désignée par le Roi des Courroumoux, le Katacoi, l'Ara, le Courly, la Poule Sultanne et le Coq de Roche. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Jacques Bachelier, l'Afrique présente la Pintade, la Demoiselle de Numidie, le Geay d'Angola et l'Oiseau dit la Palette. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Jacques Bachelier, l'Afrique présente la Pintade, la Demoiselle de Numidie, le Geay d'Angola et l'Oiseau dit la Palette. Huile sur toile. Paris, Muséum national d'Histoire naturelle, bibliothèque centrale.

Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681), Alexandre le Grand offrant des animaux à son professeur Aristote (1672-1679), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681), Alexandre le Grand offrant des animaux à son professeur Aristote (1672-1679), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Le roi et ses chiens

Le premier compagnon des souverains et des princes à Versailles était le chien. Louis XIV a donné l'exemple en logeant ses chiennes dans la première pièce de ses cabinets : les niches y remplaçaient le billard. Le souverain avait une préférence pour les braques qu'il nourrissait de biscotins de sa propre main afin de les fidéliser. François Desportes accompagnait Louis XIV à la chasse pour dessiner ses chiennes préférées dans leurs attitudes les plus naturelles.

François Desportes (1661-1743), Folle et Mite en arrêt devant des faisans  - Tane en arrêt devant deux perdrix (1702), huile sur toile. Paris, Musée de la Chasse et de la Nature.
François Desportes (1661-1743), Folle et Mite en arrêt devant des faisans  - Tane en arrêt devant deux perdrix (1702), huile sur toile. Paris, Musée de la Chasse et de la Nature.

François Desportes (1661-1743), Folle et Mite en arrêt devant des faisans - Tane en arrêt devant deux perdrix (1702), huile sur toile. Paris, Musée de la Chasse et de la Nature.

François Desportes, Nonette (1714), huile sur papier marouflé sur toile. Gien, Château-Musée, dépôt des Manufacture et Musée nationaux de Sèvres.

François Desportes, Nonette (1714), huile sur papier marouflé sur toile. Gien, Château-Musée, dépôt des Manufacture et Musée nationaux de Sèvres.

François Desportes, Lise (1714), huile sur papier collé sur carton. Paris, musée de la Chasse et de la Nature.

François Desportes, Lise (1714), huile sur papier collé sur carton. Paris, musée de la Chasse et de la Nature.

François Desportes, Pompée et Florissant - Zerbine et Jemite - Muscade et Hermine - Merluzine et Cocoq, chiens de Louis XV (1739), huile sur toile. Compiègne, musée national du château.
François Desportes, Pompée et Florissant - Zerbine et Jemite - Muscade et Hermine - Merluzine et Cocoq, chiens de Louis XV (1739), huile sur toile. Compiègne, musée national du château.
François Desportes, Pompée et Florissant - Zerbine et Jemite - Muscade et Hermine - Merluzine et Cocoq, chiens de Louis XV (1739), huile sur toile. Compiègne, musée national du château.
François Desportes, Pompée et Florissant - Zerbine et Jemite - Muscade et Hermine - Merluzine et Cocoq, chiens de Louis XV (1739), huile sur toile. Compiègne, musée national du château.

François Desportes, Pompée et Florissant - Zerbine et Jemite - Muscade et Hermine - Merluzine et Cocoq, chiens de Louis XV (1739), huile sur toile. Compiègne, musée national du château.

Jean-Baptiste Oudry a pris la suite en peignant les chiens de Louis XV, qui préférait les lévriers et les épagneuls nains aux braques. Plusieurs chiens royaux ont ainsi été immortalisés avec leurs noms inscrits en lettres d'or auprès d'eux : Blanche, Cocoq, Florissant, Folle, Hermine, Jemite, Lice, Lise, Merluzine, Mite, Muscade, Nonette, Pompée, Tane, Zerbine. C'était un privilège d'être chienne du roi, et que de drôles de noms !

Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Blanche, chienne de Louis XV (1727), huile sur toile. Compiègne, Musée national du château.

Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Blanche, chienne de Louis XV (1727), huile sur toile. Compiègne, Musée national du château.

Jean-Baptiste Oudry, Lice allaitant ses petits (1754), huile sur toile. Narbonne, Palais-musée des Archevêques.

Jean-Baptiste Oudry, Lice allaitant ses petits (1754), huile sur toile. Narbonne, Palais-musée des Archevêques.

Jean-Baptiste Oudry, Chien en arrêt sur deux faisans - Deux chiens gardant du gibier mort (1747), huile sur cuivre. Paris, musée de la Chasse et la Nature.
Jean-Baptiste Oudry, Chien en arrêt sur deux faisans - Deux chiens gardant du gibier mort (1747), huile sur cuivre. Paris, musée de la Chasse et la Nature.

Jean-Baptiste Oudry, Chien en arrêt sur deux faisans - Deux chiens gardant du gibier mort (1747), huile sur cuivre. Paris, musée de la Chasse et la Nature.

Anonyme, Plaque en argent qui était fixée sur les colliers des chiens du chenil du roi Louis XVI. Versailles, musée Lambinet.

Anonyme, Plaque en argent qui était fixée sur les colliers des chiens du chenil du roi Louis XVI. Versailles, musée Lambinet.

Agence des bâtiments du roi, plan du chenil, vers 1730. Paris, archives nationales.

Agence des bâtiments du roi, plan du chenil, vers 1730. Paris, archives nationales.

Chevaux royaux

Les chevaux étaient les animaux les plus nombreux à Versailles : plus de 600 chevaux étaient logés dans la Grande et Petite Ecurie, les chevaux de chasse et de guerre dans la Grande Ecurie, les chevaux de trait dans la Petite Ecurie. Le meilleur peintre des chevaux du roi était Adam François Van der Meulen. Originaire de Bruxelles, il avait été appelé en France par Colbert pour peindre les batailles et sièges de Louis XIV. Logé à la manufacture royale des Gobelins, il percevait 6000 livres de gages. Ce tableau montre la diversité des robes des chevaux royaux.

Adam-François Van der Meulen (1632-1690), Etude de cinq chevaux (vers 1670-1680), huile sur toile. Rouen, musée des Beaux-Arts.

Adam-François Van der Meulen (1632-1690), Etude de cinq chevaux (vers 1670-1680), huile sur toile. Rouen, musée des Beaux-Arts.

Louis Auguste Brun, dit Brun de Versoix (1758-1815), Marie-Antoinette lors d'une chasse à courre (vers 1783), huile sur toile. Versailles, musée national des cchâteaux de Versailles et de Trianon.

Louis Auguste Brun, dit Brun de Versoix (1758-1815), Marie-Antoinette lors d'une chasse à courre (vers 1783), huile sur toile. Versailles, musée national des cchâteaux de Versailles et de Trianon.

Anonyme, Le Fameux du haras de Monseigneur, la ville de Wesel, huile sur toile. Le Mans, musée de Tessé.

Anonyme, Le Fameux du haras de Monseigneur, la ville de Wesel, huile sur toile. Le Mans, musée de Tessé.

Chats et autres animaux de compagnie

La faveur des chats ne commence véritablement à Versailles qu'avec le retour du jeune Louis XV en 1722. Depuis l'enfance, le souverain est en effet un amateur de chats. Il apprécie tout particulièrement les chats angoras. Jean-Baptiste Oudry a peint un portrait officiel de Général, chat noir de Louis XV, posant fièrement sa patte sur un lièvre.

Jean-Jacques Bachelier, Chat angora blanc, guettant un papillon (vers 1761), huile sur toile. Versailles, musée Lambinet.

Jean-Jacques Bachelier, Chat angora blanc, guettant un papillon (vers 1761), huile sur toile. Versailles, musée Lambinet.

Jean-Baptiste Oudry, Portrait du Général chat de Louis XV, 1728, huile sur toile. Collection Elaine et Alexandre de Bothuri.

Jean-Baptiste Oudry, Portrait du Général chat de Louis XV, 1728, huile sur toile. Collection Elaine et Alexandre de Bothuri.

Les perroquets et particulièrement les aras, étaient également appréciés à Versailles, en raison de la beauté de leur plumage et de leurs capacités langagières. On les rencontrait aussi bien à la ménagerie que dans les appartements du château, auprès des enfants royaux. De nombreux portraits témoignent de l'abondance des singes à Versailles, en particulier des vervets.

Attribué à Jean Nocret (1615-1672), Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans (vers 1660), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Attribué à Jean Nocret (1615-1672), Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans (vers 1660), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean-Marc Nattier (1685-1766), Portrait de Marie-Zéphirine de France auprès d'un chien-lion (1751), huile sur toile. Florence, Gallerie degli Uffizi.

Jean-Marc Nattier (1685-1766), Portrait de Marie-Zéphirine de France auprès d'un chien-lion (1751), huile sur toile. Florence, Gallerie degli Uffizi.

Pierre Gobert (1662-1744), François de Lorraine, futur duc et empereur, à l'âge de quatre ans (1712), huile sur toile. Lunéville, musée du château.

Pierre Gobert (1662-1744), François de Lorraine, futur duc et empereur, à l'âge de quatre ans (1712), huile sur toile. Lunéville, musée du château.

Jean-Baptiste Blin de Fontenay (1653-1715), Paons, singe vervet, vase et fruits (vers 1700), huile sur toile. Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle.

Jean-Baptiste Blin de Fontenay (1653-1715), Paons, singe vervet, vase et fruits (vers 1700), huile sur toile. Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle.

François Desportes, Aras et perruches (vers 1692-1700), huile sur toile. Sèvres, manufacture et musée nationaux.

François Desportes, Aras et perruches (vers 1692-1700), huile sur toile. Sèvres, manufacture et musée nationaux.

Attribué à Jean-Baptiste Oudry, Ara, spatule et faisan argenté (vers 1740-1745), huile sur toile. Fontainebleau, musée national du château.

Attribué à Jean-Baptiste Oudry, Ara, spatule et faisan argenté (vers 1740-1745), huile sur toile. Fontainebleau, musée national du château.

L'animal précieux

Au XVIIIe siècle, le style décoratif français fait une large place à l'animal. Ce dernier, revêt une fonction ornementale qui a fasciné et inspiré les artistes de Versailles. Le candélabre de l'Indépendance américaine offre une synthèse de l'animal précieux et en même temps symbole politique. Marie-Antoinette aimait s'entourer d'objets précieux à figures animales. Des artistes du XXe siècle ont dû s'inspirer de la boîte de petit chien pour créer des objets design.

Jean-Joseph Lemaire (1740-1820), Baromètre du dauphin, futur Louis XVI (1773-1814), noyer sculpté et doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Jean-Joseph Lemaire (1740-1820), Baromètre du dauphin, futur Louis XVI (1773-1814), noyer sculpté et doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Manufacture de Sèvres et Roque, horloger à Paris, Vase-pendule à fond beau bleu (1775), porcelaine tendre, émail, bronze doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Manufacture de Sèvres et Roque, horloger à Paris, Vase-pendule à fond beau bleu (1775), porcelaine tendre, émail, bronze doré. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Pierre Gouthière (1732-1813), Feu aux dromadaires (1777), bronze doré et bleui. Paris, musée du Louvre.

Pierre Gouthière (1732-1813), Feu aux dromadaires (1777), bronze doré et bleui. Paris, musée du Louvre.

Pierre Philippe Thomire (1751-1843), Candélabre, dit de l'Indépendance américaine (1785), bronze ciselé et doré, biscuit de Sèvres et porphyre vert. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Pierre Philippe Thomire (1751-1843), Candélabre, dit de l'Indépendance américaine (1785), bronze ciselé et doré, biscuit de Sèvres et porphyre vert. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Boîte en forme de petit chien couché sur une table basse (1777). Boîte en deux parties, laque, Japon.  Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Boîte en forme de petit chien couché sur une table basse (1777). Boîte en deux parties, laque, Japon. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Et aussi des traineaux que j'avais déjà vu lors de ma visite de la galerie des Carrosses en face du château de Versailles.

Traineaux dits "au léopard" (vers 1730-1740) et "à la tortue" (1732), bois sculpté, peint et doré, velours delaine, cuir, acier. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Traineaux dits "au léopard" (vers 1730-1740) et "à la tortue" (1732), bois sculpté, peint et doré, velours delaine, cuir, acier. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Traineaux dits "au léopard" (vers 1730-1740) et "à la tortue" (1732), bois sculpté, peint et doré, velours delaine, cuir, acier. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Traineaux dits "au léopard" (vers 1730-1740) et "à la tortue" (1732), bois sculpté, peint et doré, velours delaine, cuir, acier. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Les animaux de la ferme

A Versailles, on est sensible au bien-être du monde animal, ce qui permit l'installation d'animaux de ferme à proximité du souverain : la ménagerie de Louis XIV comptait une basse-cour, puis la nouvelle ménagerie de Louis XV avait une ferme, et enfin celle du hameau de la reine. Le thème de la ferme est également choisi par le Dauphin, fils de Louis XV, pour un tableau d'Oudry, que sa mère copia avec l'aide du maître.

Jean-Baptiste Oudry, La Ferme (1750), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Jean-Baptiste Oudry, La Ferme (1750), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Les animaux du roi - Versailles
Marie Lesczynska d'après Jean-Baptiste Oudry, La Ferme (1753), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Marie Lesczynska d'après Jean-Baptiste Oudry, La Ferme (1753), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

En 1783, Louis XVI acheta Rambouillet, où il décida d'y élever des animaux étrangers afin d'améliorer les races autochtones. On y trouva : 20 vaches et 2 taureaux suisses, 2 vaches hollandaises, des boucs Ankara, des buffles d'Italie, des taureaux d'Asie, des dindons américains et près de 300 brebis et 60 béliers mérinos arrivèrent d'Espagne.

Nicolas Maréchal (1753-1802) et Pierre-François de Wailly (1775-1852), Mérinos mâles / Mérinos femelles, nés à Rambouillet la 16ème année de l'importation faite en 1786 (vers 1802), estampe. Rambouillet, Bergerie nationale.
Nicolas Maréchal (1753-1802) et Pierre-François de Wailly (1775-1852), Mérinos mâles / Mérinos femelles, nés à Rambouillet la 16ème année de l'importation faite en 1786 (vers 1802), estampe. Rambouillet, Bergerie nationale.

Nicolas Maréchal (1753-1802) et Pierre-François de Wailly (1775-1852), Mérinos mâles / Mérinos femelles, nés à Rambouillet la 16ème année de l'importation faite en 1786 (vers 1802), estampe. Rambouillet, Bergerie nationale.

Ce fut une exposition très intéressante. J'ai beaucoup aimé la variété des animaux représentés. Des tableaux faisaient sourire par l'originalité de la situation. La majeure partie des tableaux exposés venaient du château de Versailles, et aussi du musée de la Chasse et de la Nature de Paris. que je n'ai jamais visité. J'ignorais donc qu'il contenait tout ces beaux tableaux.

Le catalogue de l'exposition "Animaux du roi, éditions Lienart, 2021" est un très gros livre de 463 pages. C'était très intéressant de le consulter pour compléter les informations fournies pendant la visite. Il est imprimé sur du papier mat ce qui met bien en valeur les oeuvres. Par contre, les reproductions sont souvent de petites tailles.

 

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U
Bestiaire surtout pas bestial. La couverture du catalogue est magnifique comme le reste de la ménagerie.
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