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flâneries picturales en musée

flâneries picturales en musée

Visites des musées des Beaux-Arts de France et leurs expositions temporaires


Giovanni Boldini, Les plaisirs et les jours

Publié par Faustine sur 4 Août 2022, 16:35pm

Catégories : #exposition, #peinture italienne du XIXe, #peinture italienne du XXe, #portrait, #scène de genre, #paysage, #nature morte

60 ans après sa dernière rétrospective en France, le Petit Palais a consacré une exposition à l'artiste italien Giovanni Boldini (1842-1931). 150 oeuvres étaient réunies pour retracer le parcours de l'artiste, de sa formation en Italie à sa longue carrière parisienne. Boldini fut très célèbre pour ses portraits du Paris de la Belle Epoque. Je vous résume l'exposition à travers les panneaux de l'exposition et les tableaux coups de coeur.

Giovanni Boldini, Autoportrait à soixante-neuf ans (1911), huile sur toile. Ferrare, museo Giovani Boldini.

Giovanni Boldini, Autoportrait à soixante-neuf ans (1911), huile sur toile. Ferrare, museo Giovani Boldini.

Les débuts italiens

Giovanni Boldini est né à Ferrare, fils du peintre italien Antonio Boldini (1799-1872) qui l'aida dans sa formation. En 1864, Boldini s'installe à Florence, centre de la vie culturelle et artistique en Italie. Deux peintres : Michele Gordigiani (1835-1909) et Cristiano Banti (1824-1904), le prennent sous leur aile et l'introduisent dans les cercles artistiques de la société mondaine qui lui procurent des commandes. Boldini fréquente aussi les Macchiaioli, groupe d'initiateurs à la peinture moderne italienne. Il réalise plusieurs portraits de ces membres, dont celui de Giovanni Fattori (1825-1908) un des plus importants représentants du groupe.

Giovanni Boldini, Giovanni Fattori dans son atelier (1865), huile sur bois. Milan, collection intesa Sanpaolo, Gallerie d'Italia.

Giovanni Boldini, Giovanni Fattori dans son atelier (1865), huile sur bois. Milan, collection intesa Sanpaolo, Gallerie d'Italia.

Boldini commence à se faire remarquer par la critique. Une richissime anglaise, Isabella Robinson Falconer, convaincue de son talent, le présente aux grandes familles italiennes et étrangères qui vivent à Florence ou sur la Côte d'Azur. Cette familiarité avec la bourgeoisie et l'aristocratie lui vaut de nombreuses commandes.

Giovanni Boldini, Portrait de Lilia Monti, née Comtesse Magnoni (1864-1865), huile sur toile. Ferrare, museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait de Lilia Monti, née Comtesse Magnoni (1864-1865), huile sur toile. Ferrare, museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait de la comtesse Carlotta Aloisi Papudoff (1869), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Bottega d'Arte.

Giovanni Boldini, Portrait de la comtesse Carlotta Aloisi Papudoff (1869), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Bottega d'Arte.

Les débuts parisiens

Le 23 octobre 1871, Boldini quitte Londres pour un bref séjour à Paris. Ce court séjour durera 60 ans ! Boldini se rapproche du marchand d'art Adolphe Goupil et se consacre à "l'art à la mode". Ce sont des peintures de petites dimensions, avec des décors et des personnages en costume du XVIIIe siècle. A son arrivée à Paris, le peintre rencontre Berthe qui fut sa muse, son modèle, sa compagne et sa gouvernante pendant 10 ans. Il réalise aussi des paysages, en particulier les lieux fréquentés par la haute société. Comme par exemple, Etretat qui devient bientôt une ville balnéaire à la mode. Le succès ne se fait pas attendre : Boldini est très vite reconnu comme paysagiste et peintre de genre, en France et à l'étranger.

Giovanni Boldini, L'Amateur d'art (1870), huile sur bois. Bologne, collection particulière, anciennement Fondantico di Tiziana Sassoli.

Giovanni Boldini, L'Amateur d'art (1870), huile sur bois. Bologne, collection particulière, anciennement Fondantico di Tiziana Sassoli.

Giovanni Boldini, La Sérénade ou la Joueuse de Guitare (1872), huile sur toile. Williamstown, The Sterling and Francine Clarx Art Institute.

Giovanni Boldini, La Sérénade ou la Joueuse de Guitare (1872), huile sur toile. Williamstown, The Sterling and Francine Clarx Art Institute.

Giovanni Boldini, Scène galante dans le parc de Versailles (vers 1877), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica.

Giovanni Boldini, Scène galante dans le parc de Versailles (vers 1877), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica.

Giovanni Boldini, Sur un banc au Bois (1872), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Sur un banc au Bois (1872), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Berthe fumant (1874), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Concezione.

Giovanni Boldini, Berthe fumant (1874), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Concezione.

Giovanni Boldini, Sur la Seine ou Rive de la Seine au mont Valérien (1877), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica, Milan.

Giovanni Boldini, Sur la Seine ou Rive de la Seine au mont Valérien (1877), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica, Milan.

Giovanni Boldini, Le Retour des bateaux de pêche, Etretat (1879), huile sur bois. Williamstown, The Sterling and Francine Clark Art Institute.

Giovanni Boldini, Le Retour des bateaux de pêche, Etretat (1879), huile sur bois. Williamstown, The Sterling and Francine Clark Art Institute.

Giovanni Boldini, Le Printemps ou Paysans et chiens (1872), huile sur bois. Collection particulière, courtsey Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Le Printemps ou Paysans et chiens (1872), huile sur bois. Collection particulière, courtsey Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Dans le Jardin ou Le Perroquet (1875), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Marco Bertoli.

Giovanni Boldini, Dans le Jardin ou Le Perroquet (1875), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Marco Bertoli.

Dans le rythme de Paris

Boldini s'inspire de la ville et de ses plaisirs : cafés, places fourmillantes et rues traversées par des voitures à cheval deviennent ses sujets de prédilection. Pour restituer la vitesse, le peintre marque ses compositions de points de vue inhabituels, de cadrages audacieux et de points de fuite multiples. Boldini est aussi un mélomane averti. Il se passionne pour la vie parisienne nocturne et mondaine dans son atelier autour de son piano ou au Moulin Rouge.

Giovanni Boldini, En traversant la rue (1873-1875), huile sur bois. Williamstown, The Sterling and Francine Clark Art institute.

Giovanni Boldini, En traversant la rue (1873-1875), huile sur bois. Williamstown, The Sterling and Francine Clark Art institute.

Giovanni Boldini, Conversation au café (1879), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Conversation au café (1879), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Le Crieur de journaux parisien (vers 1880), huile sur bois. Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte.

Giovanni Boldini, Le Crieur de journaux parisien (vers 1880), huile sur bois. Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte.

Giovanni Boldini, Omnibus de la place Pigalle (1882), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Omnibus de la place Pigalle (1882), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, L'église russe de la rue Daru (vers 1910), huile sur toile. Collection particulière, ancienne collection du duc de Gramont.

Giovanni Boldini, L'église russe de la rue Daru (vers 1910), huile sur toile. Collection particulière, ancienne collection du duc de Gramont.

Giovanni Boldini, L'intérieur de l'église Saint-Séverin (1912), huile sur toile. Collection Etienne Bréton - Saint Honoré Art Consulting.

Giovanni Boldini, L'intérieur de l'église Saint-Séverin (1912), huile sur toile. Collection Etienne Bréton - Saint Honoré Art Consulting.

Giovanni Boldini, Les Deux Amis (vers 1884), aquarelle sur carton. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Les Deux Amis (vers 1884), aquarelle sur carton. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Scène de fête au Moulin Rouge (vers 1889), huile sur toile. Paris, musée d'Orsay.

Giovanni Boldini, Scène de fête au Moulin Rouge (vers 1889), huile sur toile. Paris, musée d'Orsay.

Portraits

A partir des années 1880, les tableaux "à la mode" ne sont plus recherchés. Boldini revient à sa première vocation : le portrait. Grâce à l'aide de la comtesse Gabrielle de Rasty, qui l'introduit dans les cercles de la haute société parisienne, ses commandes augmentent vite. La comtesse devient sa muse et amante. Lors d'un voyage en Hollande, Boldini découvre les oeuvres de Frans Hals (1583-1666) qui le convainquent d'oser le noir sur des fonds sombres, avec des blancs très forts. Lors de l'Exposition universelle de 1889, il obtient un grand succès en y présentant 12 tableaux dont le portrait d'Emiliana Concha de Ossa dit le Pastel blanc. Il est désormais reconnu comme grand portraitiste.

Giovanni Boldini, Alice Regnault à cheval ou l'Amazone (vers 1879), huile sur bois. Millan Galleria d'arte moderna.

Giovanni Boldini, Alice Regnault à cheval ou l'Amazone (vers 1879), huile sur bois. Millan Galleria d'arte moderna.

Giovanni Boldini, La Comtesse de Rasty allongée (vers 1880), pastel sur soie. Collection particulière, courtesy Massimo Vecchia.

Giovanni Boldini, La Comtesse de Rasty allongée (vers 1880), pastel sur soie. Collection particulière, courtesy Massimo Vecchia.

Giovanni Boldini, Abandon (vers 1880), huile sur boir. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Abandon (vers 1880), huile sur boir. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait du peintre Joaquin Araujo y Ruano (vers 1882), huile sur bois. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait du peintre Joaquin Araujo y Ruano (vers 1882), huile sur bois. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait de Cecilia de Madrazo Fortuny (1882), huile sur toile. Bordeaux, musée des Beaux-Arts.

Giovanni Boldini, Portrait de Cecilia de Madrazo Fortuny (1882), huile sur toile. Bordeaux, musée des Beaux-Arts.

Giovanni Boldini, Portrait d'Emiliana Concha de Ossa (vers 1888), pastel sur papier marouflé sur toile. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait d'Emiliana Concha de Ossa (vers 1888), pastel sur papier marouflé sur toile. Collection particulière.

Portrait de Mlle Concha de Ossa (1888), pastel sur papier marouflé sur toile. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Portrait de Mlle Concha de Ossa (1888), pastel sur papier marouflé sur toile. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Le peintre John Lewis Brown avec sa femme et sa fille (1890), huile sur toile. Lisbonne, musée Calouste Gulbenkian.

Giovanni Boldini, Le peintre John Lewis Brown avec sa femme et sa fille (1890), huile sur toile. Lisbonne, musée Calouste Gulbenkian.

Dans l'atelier de Boldini

A Paris, Boldini a vécu dans trois ateliers : deux proches de la place Pigalle et un dans la Plaine Monceau. L'atelier du peintre c'est un lieu de vie, de création et de sociabilité. Peuplé de meubles et objets dont il aime s'entourer et des oeuvres en cours d'achèvement. L'atelier, c'est aussi là où se fige les portraits "à la Boldini" : le peintre demande à ses modèles de poser dans son atelier, où il répète les mêmes mises en scène. Les figures sont isolées dans un espace fermé. Derrière elles, quelques traits suggèrent l'espace de l'atelier, souvent évoqué par un simple détail. Dans son atelier, le peintre met au point son langage exubérant. Ses traits toujours plus rapides et violents se déploient sur la surface de la toile, comme un feu d'artifice.

Giovanni Boldini, Le Cadre doré ou Intérieur de l'atelier de l'artiste (vers 1890), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Le Cadre doré ou Intérieur de l'atelier de l'artiste (vers 1890), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Intérieur de l'atelier avec un piano et un buste de Bernin (1900), crayon, crayon gras et sanguine sur papier. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Intérieur de l'atelier avec un piano et un buste de Bernin (1900), crayon, crayon gras et sanguine sur papier. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Boîte de peinture avec le Portrait du jardinier des Vieil-Picard (1897), huile sur bois. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Boîte de peinture avec le Portrait du jardinier des Vieil-Picard (1897), huile sur bois. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait de Paul Helleu en pied dans l'atelier (vers 1880-1890), vernis mou, eau-forte sur papier de Chine. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait de Paul Helleu en pied dans l'atelier (vers 1880-1890), vernis mou, eau-forte sur papier de Chine. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait du petit Subercaseaux (1891), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait du petit Subercaseaux (1891), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait d'un pianiste dans l'atelier du peintre (vers 1910), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait d'un pianiste dans l'atelier du peintre (vers 1910), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait de la Comtesse de Leusse en pied (vers 1888-1890), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait de la Comtesse de Leusse en pied (vers 1888-1890), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Feu d'artifice (1892-1895), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Feu d'artifice (1892-1895), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Nymphes au clair de lune (1909), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Nymphes au clair de lune (1909), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Portraits de personnalités

Après l'exposition universelle de 1889, Boldini enrichi son succès en peignant des personnalités de son époque. Il crée une galerie de portraits des protagonistes de la haute société parisienne. Cette société se presse dans les soirées parisiennes ou à Versailles, lors de fêtes inspirées du règne de Louis XIV. S'y croisent des écrivains et des dandys comme le comte Robert de Montesquiou (1855-1921), mais aussi de riches héritières et aristocrates. Ces protagonistes se retrouvent dans A la recherche du temps perdu (1906-1922) de Marcel Proust.

Giovanni Boldini, Portrait de Lady Colin Campbell, née Gertrude Elizabeth Blood (1894), huile sur toile. Londres, National Portrait Gallery.

Giovanni Boldini, Portrait de Lady Colin Campbell, née Gertrude Elizabeth Blood (1894), huile sur toile. Londres, National Portrait Gallery.

Giovanni Boldini, Portrait du comte Robert de Montesquiou (1897), huile sur toile. Paris, musée d'Orsay.

Giovanni Boldini, Portrait du comte Robert de Montesquiou (1897), huile sur toile. Paris, musée d'Orsay.

Giovanni Boldini, Statue dans le parc de Versailles (1895), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Statue dans le parc de Versailles (1895), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Deux amis de Boldini : Helleu et Sem

Georges Goursat, dit Sem (1863-1934) est un illustrateur. Il arrive à Paris en 1900 et conquiert le public avec ses publications dans diverses revues (Le Rire, La Revue Blanche). Il devient très vite proche de Boldini et du peintre Paul-César Helleu (1859-1924), ami de Boldini depuis 1894. Sem, ne les quittera plus. De nombreuses photographies de l'époque montrent les 3 amis en observateurs de la vie mondaine parisienne. Le style de Sem se reconnaît par ses figures bidimensionnelles et sans ombre. Il exécute des caricatures de ses deux amis. De même, Boldini dresse le portrait de ses deux amis.

Georges Goursat dit Sem, M. Bamberger (père), le baron Alphonse de Rotschild, M. Henri de Rochefort et Lina Cavalieri, cantatrice (1900), lithographie. Paris, musée Carnavalet.

Georges Goursat dit Sem, M. Bamberger (père), le baron Alphonse de Rotschild, M. Henri de Rochefort et Lina Cavalieri, cantatrice (1900), lithographie. Paris, musée Carnavalet.

Sem, Paul Helleu, Giovanni Boldini et Coco Chanel à Deauville (1912). Bayonne, musée Bonnat-Helleu.

Sem, Paul Helleu, Giovanni Boldini et Coco Chanel à Deauville (1912). Bayonne, musée Bonnat-Helleu.

Georges Goursat dit Sem, Giovanni Boldini, crayon et aquarelle. Collection particulière.

Georges Goursat dit Sem, Giovanni Boldini, crayon et aquarelle. Collection particulière.

Georges Goursat dit Sem, Jean Lorrain, Boldini, Kate Moore, Madeleine Lemaire, Montesquiou, Jean-Louis Forain et Yturri (1905), chromolithographie. Paris, musée Carnavalet.

Georges Goursat dit Sem, Jean Lorrain, Boldini, Kate Moore, Madeleine Lemaire, Montesquiou, Jean-Louis Forain et Yturri (1905), chromolithographie. Paris, musée Carnavalet.

Giovanni Boldini, Portrait de Georges Goursat dit Sem (1902), huile sur toile. Paris, Musée des Arts Décoratifs.

Giovanni Boldini, Portrait de Georges Goursat dit Sem (1902), huile sur toile. Paris, Musée des Arts Décoratifs.

Giovanni Boldini, Peintre à son chevalet [Paul Helleu] (vers 1910), huile sur bois. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Peintre à son chevalet [Paul Helleu] (vers 1910), huile sur bois. Collection particulière.

Peintre de tous les genres

A partir de 1890, Boldini dévoile le reste de sa production cachée dans son atelier. Dans ces oeuvres, souvent de petit format, le peintre se concentre sur les intérieurs, lieux propices à l'introspection et la couleur fait surgir l'émotion. Quelques années avant la Première Guerre Mondiale, la palette de Boldini s'illumine et ses traits sont encore plus fougueux.

Giovanni Boldini, Le Port de Venise (Vers 1895), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica, Milan.

Giovanni Boldini, Le Port de Venise (Vers 1895), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica, Milan.

Giovanni Boldini, L'Autel de l'église des Gesuati à Venise (vers 1907),  huile sur bois. Collection particulière, courtesy Concezione Ltd.

Giovanni Boldini, L'Autel de l'église des Gesuati à Venise (vers 1907), huile sur bois. Collection particulière, courtesy Concezione Ltd.

Giovanni Boldini, Un coin de la table du peintre (vers 1897), huile sur bois. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Un coin de la table du peintre (vers 1897), huile sur bois. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Pommes Calville (vers 1907), huile sur carton. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Pommes Calville (vers 1907), huile sur carton. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Etude de bras et fleurs (vers 1909), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Etude de bras et fleurs (vers 1909), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Peintre de la femme

A la fin du XIXème siècle, Paris devient la référence mondiale de l'élégance et de la mode. En Janvier 1901, Boldini est consacré "peintre de la femme " par la revue Les Modes. Boldini choisit dans la garde-robe de ses modèles les créations prestigieuses qu'elles portent dans ses portraits. Sous son pinceau, on retrouve aussi bien princesses et comtesses que comédiennes et danseuses. La mode n'appartient plus qu'aux aristocrates.

Boldini dicte la mode. Les figures les plus célèbres de la Belle Epoque défilent dans son atelier. Avec leurs yeux frivoles, leurs corps aux lignes serpentines, leurs coiffures relevées et leurs maquillages, les femmes peintes par Boldini deviennent un archétype. Certaines s'habillent à la Boldini ou se soumettent à un régime. Le regard du peintre sur ses modèles n'est pas toujours tendre. Il exprime la vanité, la coquetterie, la névrose de ces temps décadents.

Boldini fut nommé Officier de la Légion d'Honneur en 1919.

Les Modes, Janvier 1901, p.6. Bnf, Gallica.

Les Modes, Janvier 1901, p.6. Bnf, Gallica.

Giovanni Boldini, Josefina Alvear de Erràzuriz avec un chapeau à plumes (vers 1895), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Josefina Alvear de Erràzuriz avec un chapeau à plumes (vers 1895), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Portrait de Pauline Hugo avec son fils Jean (1898), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Massimo Vecchia.

Giovanni Boldini, Portrait de Pauline Hugo avec son fils Jean (1898), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Massimo Vecchia.

Giovanni Boldini, Portrait de Madame Speranza (1899), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Portrait de Madame Speranza (1899), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Enrico Gallerie d'Arte.

Giovanni Boldini, Portrait de Mme Eugène Schneider avec son fils Charles (1903), huile sur toile. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait de Mme Eugène Schneider avec son fils Charles (1903), huile sur toile. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait de Miss Bell (1903), huile sur toile. Gênes, Raccolte Frugone - Musei di Nervi.

Giovanni Boldini, Portrait de Miss Bell (1903), huile sur toile. Gênes, Raccolte Frugone - Musei di Nervi.

Giovanni Boldini, Portrait de Mlle Lantelme (1907), huile sur toile. Rome, Galleria nazionale d'arte moderna e contemporanea.

Giovanni Boldini, Portrait de Mlle Lantelme (1907), huile sur toile. Rome, Galleria nazionale d'arte moderna e contemporanea.

Giovanni Boldini, Portrait de Rita de Acosta Lydig assise (1911), huile sur toile. Mr and Mrs James O Coleman.

Giovanni Boldini, Portrait de Rita de Acosta Lydig assise (1911), huile sur toile. Mr and Mrs James O Coleman.

Giovanni Boldini, Portrait de la princesse Marthe-Lucile Bibesco (1911), huile sur toile. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait de la princesse Marthe-Lucile Bibesco (1911), huile sur toile. Collection particulière.

Giovanni Boldini, Portrait de Mme Matias de Errazuriz Ortuzar (1912), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica, Milan.

Giovanni Boldini, Portrait de Mme Matias de Errazuriz Ortuzar (1912), huile sur toile. Collection particulière, courtesy Galleria Bottegantica, Milan.

Giovanni Boldini, La Dame en rose ou Portrait d'Olivia de Subercaseaux Concha (1916), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, La Dame en rose ou Portrait d'Olivia de Subercaseaux Concha (1916), huile sur toile. Ferrare, Museo Giovanni Boldini.

Giovanni Boldini, Portrait de Gladys Deacon (1916), huile sur toile. Woodstock, Blenheim Palace Heritage Foundation.

Giovanni Boldini, Portrait de Gladys Deacon (1916), huile sur toile. Woodstock, Blenheim Palace Heritage Foundation.

Giovanni Boldini, Les plaisirs et les jours

J'ai beaucoup aimé cette exposition qui comportait de nombreux portraits. D'habitude, je ne m'attarde pas sur des oeuvres pleine de fougue. Mais ici, les couleurs vives et la grâce des femmes me faisaient oublier la fougue du peintre.

Le catalogue d'exposition "Boldini, Les plaisirs et les jours, Ed. Paris musées, 2022, (256 p.)" est un livre de format moyen imprimé sur du papier glacé. Toutes les oeuvres y sont reproduites accompagnées d'explications un peu plus fournies que dans l'exposition.

 

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