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flâneries picturales en musée

flâneries picturales en musée

Visites des musées des Beaux-Arts de France et leurs expositions temporaires


Victor Brauner Musée d'Art Moderne

Publié par Faustine sur 5 Juin 2021, 15:39pm

Catégories : #exposition, #art français du XXe, #surréalisme, #peinture française du XXe

Le Musée d’Art Moderne de Paris a consacré à Victor Brauner (1903-1966), figure singulière du surréalisme, une importante exposition regroupant plus d’une centaine d’œuvres, peintures et dessins, dont certaines montrées en France pour la première fois depuis la dernière rétrospective à Paris au musée national d’art moderne en 1972.

A cause des mesures sanitaires qui ont obligé les musées à fermer leurs portes à partir du 1er Novembre 2020. Peu de public a pu découvrir cette exposition qui avait lieu au musée d'Art Moderne de Paris du 18 Septembre 2020 au 25 Avril 2021. Mais heureusement, je m'y suis précipitée la veille de la fermeture. Et, en voici le résumé d'après les panneaux explicatifs et mes oeuvres coups de coeur.

Une jeunesse roumaine (1920-1925)

Après quelques premiers tableaux peints en autodidacte, Victor Brauner entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Bucarest en 1919 pour trois ans, mais sa conduite contre l'académisme et sa peinture non-conformiste le font renvoyer. En 1923, le peintre se lie d'amitié avec le poète, français d'origine roumaine, Ilarie Voronca (1903-1946) qui l'introduit dans les milieux de l'avant-garde dont il devient l'un des principaux représentants. Dans ses tableaux, la stylisation des figures, issue de l'imagerie populaire, se mêle à une simplification des formes allant du cubisme, à l'expressionnisme et au constructivisme. Avant son premier séjour à Paris à la fin de l'année 1925, Brauner fait partie des artistes importants roumains, ce qui lui vaut sa première exposition personnelle à Bucarest en 1924.

Portrait d'Elvira, huile sur carton, 1923. Galerie Samy Kinge, Paris.

Portrait d'Elvira, huile sur carton, 1923. Galerie Samy Kinge, Paris.

Sans titre (Time), encre de chine sur papier, 1924-1925. Collection particulière.

Sans titre (Time), encre de chine sur papier, 1924-1925. Collection particulière.

Portrait de Mme R.B., huile sur carton collé sur contreplaqué, 1925. Musée de Grenoble.

Portrait de Mme R.B., huile sur carton collé sur contreplaqué, 1925. Musée de Grenoble.

Paris, rencontre avec l'univers surréaliste (1925-1932)

La "conversion" de Brauner au surréalisme, se fait progressivement, entre le premier (1925) et le second séjour du peintre à Paris (1930). Brauner se tourne vers un univers onirique et poétique et se détache de l'esthétique constructiviste de ses premières oeuvres. Une série de dessins de 1927, au premier rang desquels figure Le Monde paisible est ainsi la manifestation de cette évolution. L'association poétique de l'oeil et du sexe féminin prends corps grâce au dessin délicat et précis de l'artiste, et signale un renversement : d'organe optique, il devient organe érotique, au coeur de la mécanique du désir.

Le Monde paisible, encre sur papier filigrané, 1927. Centre Pompidou, Paris.

Le Monde paisible, encre sur papier filigrané, 1927. Centre Pompidou, Paris.

Ces premiers jalons sont rapidement suivis de toiles majeures, réalisées avant ou après son départ pour Paris. Les oeuvres produites entre 1930 et 1932 oscillent entre paysages crépusculaires, plus ou moins fantastiques, et sombres visions prophétiques (comme la troublante prémonition que constitue l'énucléation de l'artiste dans son fameux Autoportrait de 1931) ou politiques (L'Orateur ou la Porte 1932).

Débris d'une construction d'utilité, huile sur toile, 1930-1931. Collection particulière.

Débris d'une construction d'utilité, huile sur toile, 1930-1931. Collection particulière.

Paysage méditerranéen, huile sur toile, 1932. Centre Pompidou, Paris.

Paysage méditerranéen, huile sur toile, 1932. Centre Pompidou, Paris.

Autoportrait, huile sur bois, 1931. Centre Pompidou, Paris.

Autoportrait, huile sur bois, 1931. Centre Pompidou, Paris.

L'Orateur, huile sur toile, 1932. Musée d'Art Moderne de Paris.

L'Orateur, huile sur toile, 1932. Musée d'Art Moderne de Paris.

La Porte, huile sur panneau de bois, 1932. Los Angeles County Museum of Art.

La Porte, huile sur panneau de bois, 1932. Los Angeles County Museum of Art.

Les dessins de Victor Brauner

Des milliers de dessins de Victor Brauner ont été conservés et nous permettent de saisir d'une part la qualité de son travail graphique, d'autre part l'importance que ce travail revêt dans l'élaboration de son oeuvre. C'est dans cet exercice constant de la main que Victor Brauner se lance dans la voie surréaliste. Il invente ainsi un monde nouveau qui se joue des échelles, hybride les corps, fait naître des créatures chimériques. 

Dessin avec groupe volant, encre sur papier collé sur carton fin, 1930. Collection particulière.

Dessin avec groupe volant, encre sur papier collé sur carton fin, 1930. Collection particulière.

Sans titre, encre de chine sur papier ocre, 1930. Centre Pompidou, Paris.

Sans titre, encre de chine sur papier ocre, 1930. Centre Pompidou, Paris.

Sans titre série "Anatomie du désir", mine de plomb sur papier, vers 1935. Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne.

Sans titre série "Anatomie du désir", mine de plomb sur papier, vers 1935. Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne.

Cette guerre morphologique de l'homme, encre sur papier (1938). Centre Pompidou, Paris.

Cette guerre morphologique de l'homme, encre sur papier (1938). Centre Pompidou, Paris.

L'aventure surréaliste (1933-1939)

En 1930, Brauner s'installe près des ateliers d'Alberto Giacometti (1901-1966) et Yves Tanguy (1900-1955). Ce n'est qu'à l'automne 1933 qu'il rencontre André Breton (1896-1966). Il fréquente alors les réunions du groupe surréaliste. En 1934, a lieu sa première exposition personnelle à Paris, dont le catalogue est préfacé par Breton. L'influence de De Chirico (1888-1978) et Dali (1904-1989) se fait sentir dans ses oeuvres surréalistes des années 1930, notamment dans la manière de traiter l'espace où se meuvent des créatures inquiétantes. En 1934, il peint Monsieur K alias Ubu figure grotesque et monstrueuse du père et du dictateur, déclinée en de multiples avatars dans l'Etrange Cas de Monsieur K. On retrouve l'organisation en grille de Monsieur K dans Morphologie de l'homme.

Portrait d'André Breton, huile sur toile, 1934. Musée d'Art Moderne de Paris.

Portrait d'André Breton, huile sur toile, 1934. Musée d'Art Moderne de Paris.

L'Etrange Cas de Monsieur K, huile sur toile, 1933. Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne.
L'Etrange Cas de Monsieur K, huile sur toile, 1933. Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne.
L'Etrange Cas de Monsieur K, huile sur toile, 1933. Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne.

L'Etrange Cas de Monsieur K, huile sur toile, 1933. Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne.

L'Etrange Cas de Monsieur K, encre de chine aquarelle et gouache sur papier, 1934. Centre Pompidou, Paris.
L'Etrange Cas de Monsieur K, encre de chine aquarelle et gouache sur papier, 1934. Centre Pompidou, Paris.

L'Etrange Cas de Monsieur K, encre de chine aquarelle et gouache sur papier, 1934. Centre Pompidou, Paris.

Force de concentration de Monsieur K, huile sur toile avec incorporation de poupées de Celluloïd de végétaux factices en papier avec fil de fer, 1934. Centre Pompidou, Paris.
Force de concentration de Monsieur K, huile sur toile avec incorporation de poupées de Celluloïd de végétaux factices en papier avec fil de fer, 1934. Centre Pompidou, Paris.
Force de concentration de Monsieur K, huile sur toile avec incorporation de poupées de Celluloïd de végétaux factices en papier avec fil de fer, 1934. Centre Pompidou, Paris.

Force de concentration de Monsieur K, huile sur toile avec incorporation de poupées de Celluloïd de végétaux factices en papier avec fil de fer, 1934. Centre Pompidou, Paris.

Morphologie de l'homme, huile sur toile, 1934. Collection particulière.
Morphologie de l'homme, huile sur toile, 1934. Collection particulière.
Morphologie de l'homme, huile sur toile, 1934. Collection particulière.
Morphologie de l'homme, huile sur toile, 1934. Collection particulière.

Morphologie de l'homme, huile sur toile, 1934. Collection particulière.

En 1935, faute d'argent il est obligé de retourner en Roumanie. Il peint de tous petits tableaux pleins d'invention qu'il peut transporter dans une valise, où la question de l'oeil se manifeste. Proche du parti communiste clandestin, il s'en détourne en 1937 après les procès de Moscou. Menacé par le fascisme et l'antisémitisme ambiant, il quitte clandestinement et définitivement la Roumanie en 1938. Lors d'une rixe entre les peintres espagnols : Oscar Dominguez (1906-1957) et Esteban Francés (1913-1976) en 1938, Brauner perd son oeil, il devient alors pour les surréalistes le peintre "voyant" (son autoportrait de 1931 était une prémonition).

La Mode / La ville qui rêve, huile sur bois, 1937. Centre Pompidou, Paris.

La Mode / La ville qui rêve, huile sur bois, 1937. Centre Pompidou, Paris.

Sur le motif, huile sur bois, 1937. Centre Pompidou, Paris.

Sur le motif, huile sur bois, 1937. Centre Pompidou, Paris.

Légèrement chaude oui Adrionopole, huile sur panneau, 1937. Collection particulière.

Légèrement chaude oui Adrionopole, huile sur panneau, 1937. Collection particulière.

La femme fleur, huile sur panneau de bois, 1938. Collection Seroussi.

La femme fleur, huile sur panneau de bois, 1938. Collection Seroussi.

Les frontières noires de la guerre (1939-1945)

Fuyant Paris en juin 1940, Brauner gagne le Sud de la France : Perpignan et Marseille, où il retrouve les surréalistes en attente d'un visa pour l'Amérique, qu'il n'obtiendra jamais. Menacé en tant que juif et étranger, l'artiste se réfugie en avril 1942 dans les Hautes-Alpes et entre dans la clandestinité pendant trois ans. Malgré les privations et son isolement, Brauner crée énormément et renouvelle son art en inventant le "dessin à la bougie" utilisant de la cire.

portrait pantaculaire de Novalis, encre de chine cires de couleur sur papier découpé, 1945. Centre Pompidou, Paris.

portrait pantaculaire de Novalis, encre de chine cires de couleur sur papier découpé, 1945. Centre Pompidou, Paris.

Tableau optimiste, cire et papier collé sur toile, 1943. Musée Cantini, Marseille.
Tableau optimiste, cire et papier collé sur toile, 1943. Musée Cantini, Marseille.

Tableau optimiste, cire et papier collé sur toile, 1943. Musée Cantini, Marseille.

Il puise dans des ressources les plus diverses (ses origines roumaines, la littérature romantique allemande, l'alchimie, la Kabbale, les arts primitifs...). Il exécute de très nombreux dessins, où se multiplient les métamorphoses des figures chimériques, le motif de l'oeil qui devient une sorte de signature, le thème du double, la figure de Novalis, etc.

Héron d'Alexandrie, huile sur toile, 1939. Centre Pompidou, Paris.

Héron d'Alexandrie, huile sur toile, 1939. Centre Pompidou, Paris.

Fascination, huile sur toile, 1939. San Francisco Museum of Modern Art.

Fascination, huile sur toile, 1939. San Francisco Museum of Modern Art.

Etude pour Loup-table, encre de Chine sur papier, 1933. Centre Pompidou, Paris.

Etude pour Loup-table, encre de Chine sur papier, 1933. Centre Pompidou, Paris.

Loup-table, bois et éléments de renard naturalisé, 1939-1947. Centre Pompidou, Paris.

Loup-table, bois et éléments de renard naturalisé, 1939-1947. Centre Pompidou, Paris.

La femme en chatte, huile sur toile, 1940. Collection particulière.

La femme en chatte, huile sur toile, 1940. Collection particulière.

Autour du Congloméros (1941-1945)

Le Congloméros dont Victor Brauner réalise une série de cinquante dessins, est né dans la nuit du 23 au 24 Juillet 1941 à Saint-Féliu-d'Amont, dans les Pyrénées-Orientales, où l'artiste a trouvé refuge pendant la guerre. Congloméros est la contraction de "conglomérat" et de "Eros". Il représente un corps central de femme et deux corps céphaliques d'hommes. On trouve aussi d'autres associations : réunion d'une femme et d'un végétal, d'une femme et d'un animal, toutes les compositions sont possibles. Dans la sculpture en plâtre, le corps de la femme qui possède quatre bras et deux jambes est enlacé par les jambes et les bras des deux corps mâles comme un jeu érotique. Leurs mains semblent cacher les yeux globuleux de cette tête énorme qui réunit les trois corps. Une copie de "Signe (le Vent)" est posée sur la tombe de Victor Brauner.

Sans titre (Congloméros arborescent, Congloméros contemple l'anémone, Congloméros fait sa toilette), graphite crayons de couleur et craie blanche sur papier vélin, 1941. Musée d'Art Moderne de Paris.
Sans titre (Congloméros arborescent, Congloméros contemple l'anémone, Congloméros fait sa toilette), graphite crayons de couleur et craie blanche sur papier vélin, 1941. Musée d'Art Moderne de Paris.
Sans titre (Congloméros arborescent, Congloméros contemple l'anémone, Congloméros fait sa toilette), graphite crayons de couleur et craie blanche sur papier vélin, 1941. Musée d'Art Moderne de Paris.

Sans titre (Congloméros arborescent, Congloméros contemple l'anémone, Congloméros fait sa toilette), graphite crayons de couleur et craie blanche sur papier vélin, 1941. Musée d'Art Moderne de Paris.

Tot-in-Tot ou la Grande Métamorphose, huile sur toile - bronze, 1942-1945. Collection particulière.

Tot-in-Tot ou la Grande Métamorphose, huile sur toile - bronze, 1942-1945. Collection particulière.

La Palladiste, huile sur toile, 1943. Centre Pompidou, Paris.

La Palladiste, huile sur toile, 1943. Centre Pompidou, Paris.

Projet pour la Palladiste, encre de chine et gouache sur papier mis au carreau. Centre Pompidou, Paris.

Projet pour la Palladiste, encre de chine et gouache sur papier mis au carreau. Centre Pompidou, Paris.

Signe (Le Vent), plâtre, 1942-1945. Musée Cantini, Marseille.

Signe (Le Vent), plâtre, 1942-1945. Musée Cantini, Marseille.

Nombre, plâtre plomb, 1943-1945. Musée Cantini, Marseille.

Nombre, plâtre plomb, 1943-1945. Musée Cantini, Marseille.

Congloméros, plâtre, 1945. Musée d'Art Moderne de Paris.

Congloméros, plâtre, 1945. Musée d'Art Moderne de Paris.

tombe de Victor Brauner, cimetière de Montmartre, Paris.

tombe de Victor Brauner, cimetière de Montmartre, Paris.

Après la guerre (1946-1948)

Dès 1945, Brauner s'installe à Paris dans l'ancien atelier du Douanier Rousseau, ce qui lui inspire le tableau La Rencontre du 2bis, rue Perrel. Cette rue située dans le 14ème arrondissement a disparu en 1975. Il n'y a donc plus aucune trace de cet atelier...

La rencontre du 2bis, rue Perrel, huile sur toile, 1946. Musée d'Art Moderne de Paris.
La rencontre du 2bis, rue Perrel, huile sur toile, 1946. Musée d'Art Moderne de Paris.

La rencontre du 2bis, rue Perrel, huile sur toile, 1946. Musée d'Art Moderne de Paris.

Epuisé par la clandestinité et le dénuement qui perdurent mais riche de toutes les nouvelles techniques comme la peinture à la cire, créatures et talismans issus de son expérience de la guerre, il donne vie à une oeuvre renouvelée.

Poète en exil, cire crayon et encre sur carton, 1946. Collection particulière.

Poète en exil, cire crayon et encre sur carton, 1946. Collection particulière.

Ceci fut l'histoire d'un poète de Sargimegetusa, peinture à la cire sur carton, 1946. Collection particulière.

Ceci fut l'histoire d'un poète de Sargimegetusa, peinture à la cire sur carton, 1946. Collection particulière.

Peu à peu, il retrouve, au rythme de leur retour d'exil, les écrivains surréalistes Philippe Soupault (1897-1990), Benjamin Péret (1899-1966) et André Breton, et participe aux expositions collectives, notamment celle à la galerie Maeght de 1947 où il présente le Congloméros. L'année 1948 est pourtant déjà celle de la rupture prenant la défense de son ami peintre Roberto Matta (1911-2002), il est exclu comme lui du groupe. L'oeuvre de Brauner poursuit sa trajectoire marquée par l'ésotérisme, et explore de nouvelles voies en quête d'un langage primitif, tantôt influencé par l'art brut tantôt plus intime, symbolique et magique.

Rencontre avec moi-même aux quatre chats du monde, huile sur toile, 1948. Musée d'art moderne de Strasbourg.

Rencontre avec moi-même aux quatre chats du monde, huile sur toile, 1948. Musée d'art moderne de Strasbourg.

Mythologie du poète (2ème naissance), huile sur toile, 1947. Musée d'Art moderne de Paris.

Mythologie du poète (2ème naissance), huile sur toile, 1947. Musée d'Art moderne de Paris.

Mythologie du poète (3ème naissance), huile sur toile, 1947. Musée d'Art moderne de Paris.

Mythologie du poète (3ème naissance), huile sur toile, 1947. Musée d'Art moderne de Paris.

La Cérémonie, huile sur drap de coton rentoilé, 1947. Fonds de dotation Jean-Jacques et Hopi LEBEL.

La Cérémonie, huile sur drap de coton rentoilé, 1947. Fonds de dotation Jean-Jacques et Hopi LEBEL.

Le surréaliste, huile sur toile (1947). Solomon R. Guggenheim Foundation, New York.

Le surréaliste, huile sur toile (1947). Solomon R. Guggenheim Foundation, New York.

Les Amoureux (Messagers du nombre), huile sur toile, 1947. Centre Pompidou, Paris.

Les Amoureux (Messagers du nombre), huile sur toile, 1947. Centre Pompidou, Paris.

Avant d'entamer la dernière partie, quelques photos de Victor Brauner dans son atelier.

Victor Brauner dans son atelier.
Victor Brauner dans son atelier.
Victor Brauner dans son atelier.

Victor Brauner dans son atelier.

Au-delà du surréalisme (1949-1966)

De Mars à Juillet 1949, il peint 37 oeuvres, formant une série homogène intitulée "Onomatomanie", qui joue sur le double psychanalytique de Brauner.

Victor Victorach doublé d'angoisse regarde son coeur tremblant, huile sur toile, 1949. Collection particulière.t

Victor Victorach doublé d'angoisse regarde son coeur tremblant, huile sur toile, 1949. Collection particulière.t

En 1951-1952, l'artiste témoigne de la terreur solitaire du peintre dans une suite d'oeuvre dites des "Rétractés". Ces tableaux donnent à voir la plongée de l'être humain dans une conscience vertigineuse de soi.

Dépolarisation de la conscience II, huile sur toile, 1952. Musée d'Art Moderne de Paris.

Dépolarisation de la conscience II, huile sur toile, 1952. Musée d'Art Moderne de Paris.

Au début des années 60, la peinture de Brauner tend à une simplification et à une planéité des formes, à la manière des papiers découpés, assortie d'une économie de couleur.

L'Etreinte, huile sur toile, 1963. Collection particulière.

L'Etreinte, huile sur toile, 1963. Collection particulière.

Enfin, le peintre poursuit ses explorations métaphoriques et alchimiques dans ses tableaux du cycle "Mythologie" et de "La Fête des Mères"(1965), enchâssés dans un cadre peint et découpés selon les formes d'un bestiaire inventé, doté de couleurs vives et contrastées. Il célèbre la rencontre des figures primordiales et des mythes modernes, rapportant le père à l'aviation (L'Aéroplapa) et la mère à la voiture (L'Automama).

Horizon perdu, huile sur toile et bois, 1965. MASC, les Sables-d'Olonne.

Horizon perdu, huile sur toile et bois, 1965. MASC, les Sables-d'Olonne.

L'Aeroplapa / L'Automama, huile sur toile et bois peint sur contreplaqué, 1965. Centre Pompidou, Paris.
L'Aeroplapa / L'Automama, huile sur toile et bois peint sur contreplaqué, 1965. Centre Pompidou, Paris.

L'Aeroplapa / L'Automama, huile sur toile et bois peint sur contreplaqué, 1965. Centre Pompidou, Paris.

Vous pourrez compléter mes photos, en feuilletant le catalogue de l'exposition : "Victor Brauner, Paris musées, 2020 (311 p.)" qui reflète très bien l'exposition. Et par une visite guidée de 17 minutes proposée par le musée d'Art Moderne qui présente et explique les inspirations et symboles de 5 oeuvres de Brauner.

Cette exposition était un vrai divertissement pendant cette période bien pesante que nous traversons. Et elle amenait aussi à s'interroger sur la signification de nombreux symboles présents dans les oeuvres. C'était ma première exposition de peinture surréaliste. Je vais m'y intéresser de plus près. D'ailleurs, dans ma liste de prochaines expositions figure "Magritte/Renoir" au musée de l'Orangerie.

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