L'hiver dernier, le musée Carnavalet organisa une exposition abordant une période de l'histoire de France peu connue : la Régence (1715-1723). Cette exposition était très instructive grâce à la diversité des oeuvres et son parcours thématique. Je vous en fais un résumé à travers les panneaux explicatifs et les oeuvres représentatives.
Louis XIV meurt le 1er Septembre 1715. Tout ses héritiers sont morts, sauf son arrière-petit-fils, le duc d'Anjou, futur Louis XV, âgé de 5 ans. Le pouvoir est confié à son neveu, Philippe d'Orléans, jusqu'à la majorité du nouveau roi, fixé à 13 ans. C'est la Régence.
Pierre Gallays (1677-1749), Louis XIV et le Dauphin en carrosse devant Versailles, (vers 1715), eau-forte et burin. Paris, musée Carnavalet.
Charles-Nicolas Cochin (1715-1790), Entrée de Louis XV à Paris par la Porte Saint-Antoine en 1715 (1755), eau-forte. Paris, musée Carnavalet.
Augustin-Oudart Justinat (1663-1743), Louis XV (1717), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Le testament ambigu de Louis XIV provoque une crise politique. Louis XIV accorde les fonctions de chef du Conseil à son neveu, le duc d'Orléans, mais il réserve un rôle politique important au duc du Maine, son fils légitimé, aîné des enfants qu'il a eu avec Mme de Montespan. A cette période, le duc et la duchesse du Maine tiennent au château de Sceaux une cour influente.
Mais le 2 Septembre 1715, le duc d'Orléans obtient l'appui du parlement de Paris qui ignore le testament de Louis XIV et le reconnaît comme régent de plein exercice. Les avantages du duc du Maine sont alors réduits.
François de Troy, Le Festin de Didon et Enée (1704), huile sur toile. Sceaux, musée du Domaine départemental de Sceaux.
Jean-Louis Lemoyne (1665-1755), Philippe d'Orléans, régent du royaume (1715), marbre. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Le 9 Septembre 1715, Louis XV quitte Versailles et emménage d'abord au château de Vincennes.
Le 12 Septembre, une séance du parlement appelée "lit de justice" installe la Régence. C'est la première apparition publique de l'enfant roi. Sept conseils sont mis en place, sous l'autorité d'un conseil principal, dit Conseil de Régence. Les postes sont distribués, y compris aux ennemis du Régent, pour les éliminer.
Le 30 Décembre 1715, Louis XV quitte Vincennes pour le palais des Tuileries. Les meilleurs instructeurs l'initient à l'histoire et à la politique, la géographie, la botanique, mais aussi la danse, l'équitation et la tactique militaire.
Claude-Auguste Berey, dit Berey le Fils (1651-1732), Vue générale du château de Vincennes : à une lieue de Paris (1715), eau-forte. Paris, Bibliothèque nationale de France.
Nicolas Guérard (1648-1719), Louis XV et sa gouvernante, Mme de Ventadour, à Vincennes (vers 1715-1716). Paris, bibliothèque des arts décoratifs.
Louis-Michel Dumesnil (1663-1739), Lit de justice de Louis XV, 12 septembre 1715 (vers 1715), huile sur toile. Versailles, musée des châteaux de Versailles et de Trianon.
Pierre-Denis Martin (1663-1742), Sortie du lit de justice, 12 septembre 1715 (vers 1737), gouache. Paris, musée Carnavalet.
Gérard Jollain II (1638-1724) Almanach pour l'année 1716 : L'heureux commencement du règne de Louis XV Roy de France et de Navarre par la Régence de S.A.R. Monseigneur le duc d'Orléans (1716), eau-forte et burin. Paris, Bibliothèque nationale de France.
Louis de Boullogne (1654-1733), Louis XV octroyant des lettres de noblesse au corps de la ville de Paris (1716), huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.
Pierre-Imbert Drevet (1697-1739) d'après Hyacinthe Rigaud (1659-1743), Guillaume Cardinal Dubois, Archevesque. Duc de Cambray, Prince du St Empire, Premier Ministre (1724), burin. Paris, musée Carnavalet.
Louis XV, Cours des principaux fleuves et rivières de l'Europe, composé et imprimé par Louis XV (1718). Paris, Bibliothèque nationale de France.
Anonyme, Louis XV recevant une leçon en présence du Régent (vers 1720), huile sur cuivre. Paris, musée du Carnavalet.
Pierre Gallays, Almanach pour l'année 1718. Traité de commerce, navigation et marine entre la France et les villes hanséatiques signé par le Roy le premier février 1717, eau-forte et burin. Paris, Bibliothèque nationale de France.
Antoine Coysevox (1640-1720), Louis XV à neuf ans (1719), marbre. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Le Régent s'intéresse à Paris, mais les finances ne lui permettent pas d'engager de gros chantiers. Il fait construire de nouvelles fontaines, dont un château-d'eau devant le Palais-Royal. L'axe des Champs-Elysées est réaménagé : un pont tournant est construit au bout du jardin des Tuileries, la place Louis-XV (de la Concorde) est en projet. Courtisans et financiers font construire de nouveaux hôtels dans les faubourgs Saint-Germain et Saint-Honoré. L'hôtel de Matignon et le palais Bourbon sont édifiés.
Agence Robert de Cotte, Elévation de la façade et plan du château-d'eau du Palais Royal (1714-1718), crayon, plume et encre noire, lavis d'encre noire sur papier. Paris, Bibliothèque nationale de France.
Agence Robert de Cotte, Plan et profil du pont tournant des Tuileries (vers 1716), plume et encre noire, lavis d'encre, aquarelle sur papier. Paris, Bibliothèque nationale de France.
Pierre-Denis Martin, Vue de Paris, prise du quai de la Rapée (1716), huile sur toile. Paris, musée du Carnavalet.
Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Le Petit-Pont après l'incendie de 1718 (1718), huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.
Anonyme, Plan du Palais Royal au début du XVIIIe siècle (1705-1715), crayon, plume et encre grise, rehauts d'aquarelle sur papier. Paris, musée Carnavalet.
Jean-Michel Chevotet (1698-1772), Façade sur rue de l'Hôtel de Matignon (vers 1724), crayon, plume et encre grise, lavis d'encre grise sur papier. Paris, musée Carnavalet.
Jacques Rigaud (1680-1754) - Jean-Baptiste Rigaud (graveur), Autre vue du palais Bourbon prise du côté de la rivière (1743), eau-forte. Paris, musée Carnavalet.
En 1716, le Régent tente de réévaluer la monnaie : un nouveau louis d'or, dit de Noailles, pour rétablir la confiance. Lais, l'économiste écossais John Law (1671-1729), le convainc de faire d'autres réformes : il obtient entre 1717 et 1719, la réunion des compagnies de commerce et la création d'une banque royale. L'invention du papier-monnaie achève cette expérience. C'est ce qu'on appelle le "système de Law" qui s'emballe et s'effondre en 1720, victime d'une grande spéculation. Ca a quand même permis à l'Etat de se désendetté et le commerce a prospéré.
En parallèle, les échanges avec les colonies (les "îles à sucre" des Antilles et la Louisiane) sont en plein essor : l'eclavage est au coeur de cette nouvelle économie. John Law met en place aussi le peuplement forcé : vagabonds et prostitués sont embarqués de force "pour les isles".
Jean-Baptiste Santerre (1651-1717), Philippe d'Orléans, régent du royaume, et Marie-Madeleine de La Vieuville, comtesse de Parabère (1716-1717), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Léonard Schenk (1696-1767) - Peter Schenk dit le jeune (1693-1775), John Law (vers 1718), eau-forte. Paris, musée Carnavalet.
Antoine Humblot (-1758), Rue Quinquempoix [Quincampoix] en l'année 1720 (1720), eau-forte. Paris, musée Carnavalet.
Bernard Picart (1673-1733), Monument consacré à la postérité en mémoire de la folie incroyable de la XXe année du XVIIIe siècle (vers 1720), eau-forte. Paris, musée Carnavalet.
François Boucher (1703-1770) d'après Antoine Watteau (1684-1721), Jeune homme portant un plateau et valet agenouillé tirant des bouteilles d'une corbeille (vers 1730), eau-forte. Paris, musée du Louvre.
Pierre Dupin (1690-1751) d'après Antoine Watteau, Départ pour les Isles (vers 1730), eau-forte et burin. Paris, Bibliothèque nationale de France.
La guerre de Succession d'Espagne a épuisé la France. L'abbé Dubois, conseiller du Régent, pousse à se rapprocher des anciens ennemis : l'Angleterre, la Hollande et le Saint Empire Germanique. Le roi d'Espagne est isolé. Paris devient le centre de la diplomatie européenne. Ce qui n'empêche pas de recevoir une ambassade de l'Empire ottoman, ennemi de l'Empire germanique en mars 1721. En 1722, à l'initiative de l'abbé Dubois, les fiançailles de Louis XV avec l'infante d'Espagne scellent la réconciliation entre les deux pays. L'Europe est en paix.
Attribué à Jean II Bérain (1674-1726), Le Régent dans son cabinet de travail, avec son fils, devant les portraits en buste de Louis XIV et de Louis XV (vers 1720), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Pierre Denis Martin (1663-1742), Sortie de l'ambassadeur de la Sublime Porte, Mehemet-Effendi, de l'audience accordée par le roi, le 21 mars 1721 (1721), huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.
Nicolas de Largillierre (1656-1746), Allégorie des fiançailles de Louis XV et de l'Infante d'Espagne (1722), huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.
Après le retour de la cour à Paris en 1715, les commandes royales se raréfient, laissant place à divers artistes. Les sculpteurs et menuisiers qui travaillaient pour la cour continue à oeuvrer au sein des hôtels en construction. L'effervescence de la création mobilière entraîne une hausse de la consommation des produits de luxe : porcelaines importées d'Asie, bronze doré.... Les clients locaux et internationaux sont séduits.
Anonyme, coffret nécessaire à thé du Régent (1717-1722), bois de violette et d'acajou, bronze doré, or, garniture de velours bleu à galon doré. Paris, musée du Louvre.
Nicolas Besnier (1686-1756), Flacon à parfum de la toilette de la duchesse de Modène (vers 1717-1724), argent doré (vermeil). Paris, musée du Louvre.
Nicolas Besnier, Aiguière de la toilette de la duchesse de Modène (vers 1719-1720), argent doré (vermeil). Paris, musée du Louvre.
La recherche de confort fait évoluer l'ameublement. La silhouette des sièges, tables-consoles ou bureaux s'animent de courbes et contre-courbes. Leur décor s'enrichit d'ornements inspirés de la nature.
Anonyme, Chaise à porteurs aux armes d'Elisabeth-Charlotte d'Orléans, duchesse de Lorraine (vers 1710-1730), bois doré, sculpté et peint, cuir, tissus façonné, vernis Martin. Paris, Petit Palais.
Alexis-Simon Belle (1674-1734), Portrait présumé d'Elisabeth-Charlotte d'Orléans, duchesse de Lorraine, et de son fils, (1722). Huile sur toile. Lunéville, musée du château de Lunéville.
Jules Degoullon sculpteur (1671-1737), Nicolas Lancret peintre (1690-1743), Claude III Audran peintre ornemaniste (1658-1734), Panneau de boiserie de l'hôtel Peyrenc de Moras La Pélerine, Le Turc amoureux (vers 1724), chêne sculpté, peint et doré, huile sur toile marouflée. Paris, musée des arts décoratifs.
Attribué à François Roumier (16..-1748), Console aux chimères, (vers 1720), chêne sculpté doré, marbre Sarrancolin. Collection particulière.
Anonyme, Fauteuil à la reine, d'un ensemble, de six fauteuils et un canapé réalisés pour Pierre Crozat (1710), bois doré, cuir brodé. Paris, musée du Louvre.
Attribué à Charles Cressent (1685-1768), Commode (vers 1725), bois satinés et amarantes, marbre et bronzes dorés. Meaux, musée Bossuet.
Gilles-Marie Oppenord dessinateur ornemaniste (1672-1742), André-Charles Boulle bronzier (1642-1732), Jacques Thuret horloger (1669-1738), Pendule et sa console (vers 1720), bois, bronze doré, émail, étain, laiton, corne bleue. Collection particulière.
André-Charles Boulle, Baromètre et thermomètre de du comte de Toulouse (vers 1720), marqueterie de cuivre sur fond d'écaille de tortue et de corne bleue, émail, bronze doré. Paris, Banque de France.
Philippe d'Orléans est curieux de tout et est très doué : il aime la peinture qu'il apprend avec Antoine Coypel et la musique enseignée par Marc-Antoine Charpentier. Une fois régent, il n'a plus le temps de pratiquer ces arts. Mais, il donne un second souffle au monde des arts et spectacles.
La cour s'est éparpillée dans Paris ce qui permet aux salons de se multiplier : on y discute littérature, politique, on y écoute de la musique et on y joue beaucoup (dés, cartes, échecs, billard). En dehors de ces réunions privées, des fêtes publiques sont régulièrement organisées dans les jardins des Tuileries. Les cafés se multiplient autour du Palais Royal.
André Bouys (1656-1740), Réunion de musiciens (vers 1710), huile sur toile. Dijon, musée des Beaux-Arts.
Alexis Grimou (1678-1733), Le Marquis d'Artaguiette en buveur (1720), huile sur toile. Musée Bernard d'Agesci.
Dès sa jeunesse, Philippe d'Orléans se passionne pour la peinture. Antoine Coypel, Charles Boit et Antoine Arlaud sont ses maîtres. Il peint dès qu'il en a le temps. Ses tableaux réalisés sur le thème de Daphnis et Chloé sont les plus aboutis. Il collectionne un grand nombre de peintures.
Jacques-Antoine Arlaud (1668-1743), Portrait de Pierre Ier, dit Pierre Le Grand (1717), encre de Chine, sur carton, laiton (cadre). Genève, musée d'art et d'histoire de Genève.
Charles Boit (1662-1727), Portrait du Régent (vers 1717), miniature sur email. Paris, musée du Louvre.
Paris, manufacture des Gobelins d'après Philippe d'Orléans en collaboration avec Antoine et Charles Coypel. Daphnis et Chloé : Les Vendanges, Les Naissances, Daphnis et les Chèvres, Les Noces (vers 1718-1720), laine et soie. Genève, Fondation Gandur pour l'Art.
La Régence est restée dans les mémoires associée à l'idée de débauche. Philippe d'Orléans donne souvent l'exemple par ses excès. Comme par exemple au bal masqué de 1716, où le Régent et sa fille y cherchent l'aventure. D'autres sociétés libertines accueillent des libres penseurs comme celle de Philippe de Vendôme, où Voltaire fait ses débuts.
Philippe Bunel, Gazette de rebus quae guruntur : ou les principaux évenemens de l'année 1715 écrits en logogriphes et rebus (1715), eau-forte et burin. Paris, Bibliothèque Nationale de France.
Un mois après la mort de Louis XIV, tous les spectacles sont autorisés à reprendre. La comédie italienne, qui était interdite depuis 1697, revient en Mai 1716. La salle de l'hôtel de Bourgogne est rénovée. On y joue bientôt en français. Une forte rivalité reprend avec la Comédie-Française : les deux compagnies montent des pièces d'actualité. La salle de spectacle des Tuileries, abandonnée depuis 1682, rouvre en 1721.
Attribué à Jacques Autreau (1657-1745), Les deux épicuriens, huile sur toile. Caen, musée des Beaux-Arts.
Attribué à Antoine Watteau, Scène de la comédie italienne jouée par une troupe d'enfants (vers 1704-1706), huile sur bois. Paris, musée Carnavalet.
Charles Coypel (1694-1752), Don Quichotte protège Basile qui épouse Quitterie par une ruse d'amour (1716), huile sur toile. Compiègne, musée national du château de Compiègne.
Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Comédiens italiens dans un parc (1719), huile sur toile. Collection particulière.
Pierre-Denis Martin (1663-1742), Déplorable succès de la pièce (1720), huile sur toile. Le Mans, musée de Tessé.
Charles Coypel, Adrienne Lecouvreur, comédienne du Français, dans le rôle de Cornélie (1721-1724), pastel sur papier. Paris, musée de la Comédie-Française.
Mme de Lambert tient le salon le plus influent de l'époque dans ses appartements de l'hôtel de Nevers, qui voisinent avec la banque de Law. Voltaire cherche sa voie dans les salons contestataires : embastillé en 1717 pour avoir colporté des rumeurs contre le Régent, il triomphe dès 1718 avec sa pièce "Oedipe". Mme de Tencin fait ses débuts dans la finance et la politique, avant de s'imposer dans les milieux littéraires.
Nicolas de Largillierre (1656-1746), Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles, marquise de Lambert, huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.
Robert de Cotte (1656-1735), Relevé du second étage et des combles de l'hôtel de Nevers remanié par Law (1725), plume et encre noire, lavis d'encre grise sur papier. Paris, Bibliothèque nationale de France.
Nicolas de Largillierre, François-Marie Arouet, dit Voltaire (vers 1728), huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.
Jacques Autreau (1657-1745), Mme de Tencin servant le chocolat à Fontenelle, La Motte et Saurin (vers 1716), huile sur toile. Paris, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Watteau (1684-1721) est lié à Paris et à la Régence. Il est le peintre des comédiens italiens, musiciens et amours pastorales. Il accède à la célébrité en 1717, en entrant à l'Académie royale de peinture. Mais c'est en 1720 qu'il réalise son chef-d'oeuvre "L'Enseigne de Gersaint". Sebastiano Ricci, célèbre peintre vénitien, rencontre Watteau en 1716. Il l'admire et lui demande de copier ses dessins. Il est reçu à l'Académie en 1718. Sous l'impulsion du Régent, la Vénitienne Rosalba Carriera entre à l'Académie en 1720. Elle est hébergée dans l'hôtel du financier Pierre Crozat que fréquente Watteau et le Régent.
Antoine Watteau (1684-1721), La Déclaration attendue (vers 1716-1717), huile sur toile. Musée d'Angers.
Antoine Watteau, Le Guitariste (vers 1717-1718), sanguine et pierre noire sur papier. Rouen, musée des Beaux-Arts.
Pierre-Alexandre Aveline graveur (1702-1762) d'après Antoine Watteau, L'Enseigne "Dans le cabinet de M. de Jullienne" (1732), eau-forte et burin. Paris, musée Carnavalet.
François de Troy (1645-1730), Jean de Jullienne tenant un portrait de Watteau (1722), huile sur toile. Valenciennes, musée des Beaux-Arts.
Sebastiano Ricci (1659-1734), La France, sous les traits de Minerve, terrasse l'Ignorance et protège les Arts (1718), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.
Le 15 Juin 1722, Louis XV décide de retourner à Versailles et quitte Paris. Le 25 Octobre il est sacré à Reims. En 1723, un nouveau lit de justice vient officialiser sa majorité. C'est la fin de la Régence. Philippe d'Orléans garde le pouvoir jusqu'à sa mort en Décembre. Il laisse un pays en paix, des finances restaurées et une monarchie consolidée.
Jean Ranc (1674-1735), Louis XV (vers 1719), huile sur toile. Collection particulière en dépôt au musée Fabre, Montpellier.
Pierre Dulin peintre (1669-1748) - Charles Dupuis graveur (1685-1742), Le Sacre de Louis XV, roy de France et de Navarre dans l'église de Reims le dimanche 25 octobre 1722 (1723), imprimé. Paris, Petit Palais.
Jean Duvivier (1687-1761), Buste à droite de Louis XV en habit de sacre (1722) médaille. Paris, Bibliothèque nationale de France.
D'après Augustin Duflos et Claude Rondé, Réplique de la couronne personnelle du sacre de Louis XV (vers 1835-1850), satin brodé, argent doré, pierres artificielles. Centre des monuments nationaux, Reims.
Nicolas Lancret (1690-1743), Le Lit de justice tenu au Parlement à la majorité de Louis XV (1723), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.
attribué à Antoine Dieu (1662-1727), Allégorie à la gloire de Philippe d'Orléans, Régent de France (1718), huile sur toile. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
J'ai peu de connaissances en Histoire de France. Mais, je n'étais pas perdue dans cette exposition très explicite. Le catalogue de l'exposition "La Régence à Paris (1715-1723) - L'aube des lumière. Ed. Paris Musées, 2023, (256 p.)" est un très gros livre (28x23cm). Il est imprimé sur du papier très fin. Toutes les oeuvres de l'exposition ont été reproduites et il est enrichi d'oeuvres supplémentaires d'une assez bonne qualité. La taille des caractères est plutôt grande, surtout ceux des numéros de pages qui font 1 cm de haut. Les oeuvres sont indexées d'après leur numéro de catalogue. Il est donc difficile de les retrouver dans le livre à moins de tout feuilleter.