Horace Vernet (1789-1863)

Publié par Faustine sur 27 Avril 2024, 15:45pm

Catégories : #peinture française du XIXe, #sculpture française du XIXe, #dessin français du XIXe, #portrait, #scène de genre, #peinture d'histoire

Cet hiver, le château de Versailles organisait une rétrospective dédiée au peintre français Horace Vernet (1789-1863). Il est l'auteur des grandes peintures des salles d'Afrique du château de Versailles. Versailles conserve aujourd'hui la plus grande collection d'oeuvres du peintre. Cette rétrospective permet de découvrir plus de 200 oeuvres reflétant toutes les inspirations de l'artiste : famille, romantisme, portrait, l'Algérie, Napoléon... Je vous fais un résumé de l'exposition d'après les panneaux explicatifs et illustré des oeuvres représentatives.

Paul Delaroche (1797-1856), Portrait d'Horace Vernet (vers 1835), huile sur toile. Château de Versailles.

Une famille d'artistes

Horace Vernet était le petit-fils de Joseph Vernet (1714-1789), peintre de marines sous Louis XV, et le fils de Carle Vernet (1758-1836), peintre militaire sous l'Empire. Porter un tel héritage a marqué toute la carrière d'Horace Vernet. Il commença son apprentissage auprès de son père et eu plusieurs mentors comme Pierre Guérin et Jean-Baptiste Isabey.

Horace Vernet aime peindre son entourage : son grand-père, son père et sa fille Louise.

Horace Vernet, Portrait de Pierre Guérin (vers 1820), huile sur toile. Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts.

Horace Vernet, Portrait de Jean-Baptiste Isabey (1828), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Horace Vernet, Joseph Vernet attaché au mât d'un navire (salon de 1822), huile sur toile. Avignon, musée Calvet.

Horace Vernet, L'éruption du Vésuve, l'artiste et son père (1822), huile sur toile. Paris, collection Jacques Grange.

Horace Vernet, Carle Vernet dessinant (vers 1818), lithographie. Paris, Bibliothèque Nationale de France.

Horace Vernet, Portrait de Louise Vernet (vers 1822), huile sur toile. France, collection particulière, resté dans la famille.

Pierre Langlumé (1790-1830) d'après Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), Portrait de Louise Pujol, épouse d'Horace Vernet (1818), lithographie sur Chine collé. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Anonyme, La famille d'Horace Vernet devant la Villa Médicis (1829-1834), mine de plomb et lavis brun sur papier. Anneçy, collection particulière, resté dans la famille.

L'échec au prix de Rome en 1809 ne l'arrêta pas dans sa carrière. Il exécuta dessins et lithographies qui lui permirent de gagner de l'argent et de diffuser ses oeuvres.

Horace Vernet, Portrait d'un jeune homme (vers 1810-1820), graphite sur papier blanc. Boulogne-Billancourt, collection particulière.

Horace Vernet, Figurine masculine en manteau marron, gilet rayé de blanc et de bleu ciel, foulard jaune à semis rouge, pantalon beige, canne en bambou, haut de forme (1813), graphite et aquarelle sur papier vergé. Paris, Palais Galliera - musée de la mode de la Ville de Paris.

Horace Vernet, Etude du Jugement dernier. Ange soufflant de la trompette (vers 1815), graphite sur papier blanc. Boulogne-Billancourt, collection particulière.

Horace Vernet, Projet pour La Chasse à Jouy dite La Chasse au cerf (1815), graphite, plume et encre noire, lavis gris et brun sur papier vergé blanc. Paris, musée des Arts décoratifs.

Manufacture d'Oberkampf d'après Horace Vernet, La Route de Jouy (1815), coton imprimé au rouleau de cuivre. Jouy-en-Josas, musée de la toile de Jouy.

Horace Vernet, Le Porteur de pierres lithographiques (1818), lithographie. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Horace Vernet, Géricault malade (vers 1823), lithographie. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Horace Vernet et les chevaux

Durant son apprentissage, l'artiste s'est lié avec Théodore Géricault (1791-1824). Ils ont tout les deux partagé un intérêt pour les sujets d'actualité et une prédilection pour les chevaux. Géricault exécuta "La Course de chevaux libres à Rome" que reprirent Horace Vernet puis son père Carle. Théodore et Horace ont découvert l'Angleterre, lors d'un voyage en 1819.

Horace Vernet, Portrait de Théodore Géricault (1820-1822), huile sur toile. New-York, The Metropolitan Museum of Art.

Horace Vernet, Le Tamerlan (1814), huile sur toile. Bruxelles, collection particulière.

Horace Vernet, Etude de cheval pour La Bataille de Las Navas de Tolosa (1817), huile sur toile. Paris, collection Ariane et Lionel Sauvage.

Théodore Géricault, La Course de chevaux libres à Rome (1817), huile sur toile. Lille, palais des Beaux-Arts.

Horace Vernet, Esquisse pour la Course de chevaux libres à Rome (vers 1820), huile sur toile. New-York, The Metropolitan Museum of Art.

Horace Vernet, Pêcheur (salon de 1824), huile sur toile. Londres, collection particulière.

Carle Vernet, La Course de chevaux barbes à Rome dans le Corso. Scène de carnaval (1826), huile sur toile. Avignon, musée Calvet.

Carle Vernet, La Course de chevaux barbes à Rome dans le Corso. Scène de carnaval (1826), huile sur toile. Avignon, musée Calvet.

Carle Vernet, Casaque à cheval sur un pont qui se brise (1825), huile sur toile. Avignon, musée Calvet.

Dans les années 1820, Horace Vernet était un artiste romantique majeur. En 1822, le Salon refusa ses oeuvres contenant des cocardes tricolores. Surveillé par la police, il ouvrit son atelier pour une exposition privée qui remporta un énorme succès. Dans son oeuvre "l'Atelier de M. H. Vernet", il se représente opposant politique sachant aussi bien manier le fleuret que le pinceau.

Horace Vernet, L'Atelier de M. H. Vernet (1820), huile sur toile. France, collection particulière.

Horace Vernet, L'Atelier de M. H. Vernet (1820), huile sur toile. France, collection particulière.

Horace Vernet, Cheval (vers 1825), huile sur toile. Paris, collection particulière.

Inspirations littéraires de Horace Vernet

Horace Vernet s'est inspiré de l'Enlèvement d'Angélique d'après le Roland furieux d'Arioste (1474-1533), poème italien du XVIe siècle. Il choisit aussi plusieurs sujets comportant des marines. Comme Géricault ou Delacroix, Vernet s'inspira de la littérature anglaise romantique de Lord Byron (1788-1824) auteur de Mazeppa (1819). Vernet en représenta deux épisodes.

Il s'inspira aussi du Voyage dans le levant d'Auguste de Forbin (1777-1841), de Lénore ballade de l'Allemand Gottfried August Bürger (1748-1794) et de la bataille d'Hastings.

Horace Vernet, L'Enlèvement d'Angélique (1820), huile sur toile. Riga, musée National des Beaux-Arts de Lettonie.

Horace Vernet, Combat de corsaires au lever du soleil (vers 1818), huile sur toile. Toronto, Art Gallery of Ontario.

Horace Vernet, Le Camoëns dans un naufrage sauve le manuscrit des Lusiades (1822), huile sur toile. Bayeux, musée d'art et d'histoire.

Horace Vernet, Chasseurs écossais (salon de 1824), huile sur toile. Londres, collection James Mackinnon.

Horace Vernet, Mazeppa aux chevaux (1826), huile sur toile. Paris, galerie Mathias Ary Jan.

Horace Vernet, Mazeppa aux loups (1826), huile sur toile. Avignon, musée Calvet.

Horace Vernet, Ismayl et Maryam (1819), huile sur toile. France, collection M. et Mme Le Normand.

Horace Vernet, Lénore. Les morts vont vite (1839), huile sur toile. Nantes, musée d'Art.

Horace Vernet, Episode de la bataille d'Hastings. Edith retrouvant le corps d'Harold sur le champ de la bataille d'Hastings (1828), huile sur toile. Cherbourg-en-Cotentin, musée Thomas-Henry.

Horace Vernet et Napoléon

Horace Vernet apprit la mort de Napoléon deux mois après. Aussitôt, il alluma des cierges et drapa de noir un buste de l'Empereur qu'il plaça sur une table. Son entourage comptait beaucoup de proches du duc d'Orléans, ce qui exposait son atelier à une étroite surveillance policière. Vernet portait une profonde vénération pour Napoléon qu'il exprimait à travers des scènes de bivouac. Il réalisa aussi Le Tombeau de Napoléon qui représente l'Empereur terrassé sur le rocher de Sainte-Hélène. Mais certains de ses tableaux étaient refusés au Salon. En 1822, il organisa une exposition dans son atelier pour les présenter dont le Soldat laboureur , Le Siège de Saragosse et La Barrière de Clichy.

Horace Vernet, Napoléon sur son lit de mort (1825), huile sur toile. Paris, musée de la Légon d'honneur.

Horace Vernet, La Bataille de Somo-Sierra, le 30 novembre 1808 (1816), huile sur toile. Varsovie, Muzeum Narodowe.

Horace Vernet, La Mort du prince Poniatowski à la bataille de Leipzig, le 19 octobre 1813 (salon de 1819), huile sur toile. Paris, collection particulière.

Horace Vernet, Le Trompette blessé (1819), huile sur toile. Londres, The Wallace Collection.

Horace Vernet, Episode de la campagne de France. Combat entre des paysans français et des Cosaques (1826), huile sur toile. San Francisco, Fine Arts Museums.

Horace Vernet, Le Tombeau de Napoléon dit L'Apothéose de Napoléon (1821), huile sur toile. Paris, collection Pierre Jean Chalençon.

Horace Vernet, Le Siège de Saragosse (1819), huile sur toile. Californie, collection particulière.

Horace Vernet, Le Soldat laboureur (1820), huile sur toile. Londres, The Wallace Collection.

Horace Vernet, La Barrière de Clichy (1820), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Portraits militaires

Horace Vernet accepte des commandes de la Restauration. Dès 1817, il accepte aussi celles de Louis Philippe, duc d'Orléans. Il est considéré comme le peintre du parti libéral d'opposition. Vernet était à Rome lors de la Révolution de 1830, mais il réalisa des tableaux traitant cette période.

Horace Vernet, Portrait de Louis-Philippe, duc d'Orléans, dans un paysage suisse (1817), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Portrait de Ferdinand-Philippe, duc de Chartres, dans la cour du lycée Henri IV (1821), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Portrait du maréchal marquis de Gouvion Saint-Cyr (salon de 1824), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Portrait du général Foy (1826), huile sur toile. Paris, musée de la Légion d'honneur.

Horace Vernet, Portrait du maréchal comte Molitor (1826-1832), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Revue de la garnison de Paris et de la garde royale passée au Champs-de-Mars, dit Charles X passant une revue au Champ de Mars le 30 septembre 1824 (salon de 1824), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Louis-Philippe quitte le Palais-Royal (1832), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Allégorie de la Pologne vaincue (1831), huile sur toile. Paris, bibliothèque polonaise.

Peintures d'Orient

En 1833, Horace Vernet va en Algérie, où il se rendit à de nombreuses reprises. Ces voyages lui inspirèrent des tableaux fantaisistes et civils. Mais aussi une théorie religieuse qui fit scandale : selon lui, les costumes des anciens Hébreux étaient les mêmes que ceux des Arabes modernes. Il habilla des personnages de l'Ancien Testament avec des vêtements algériens contemporains.

Horace Vernet, Etude de chameau (vers 1833), huile sur toile. Vernon, musée de Vernon.

Horace Vernet, La Chasse au sanglier (vers 1835), huile sur toile. France, collection particulière.

Horace Vernet, La Chasse au lion (1836), huile sur toile. Londres, The Wallace Collection.

Horace Vernet, Jeune Algérienne au faucon (1839), huile sur toile. Londres, The Wallace Collection.

Horace Vernet, Agar chassée par Abraham (1837), huile sur toile. Nantes, musée d'Art.

Dessins et estampes

Au milieu de l'exposition étaient réunis des lithographies et dessins d'Horace Vernet.

Horace Vernet, Mathilde tombe au pouvoir de Malek-Adhel (1813), plume et aquarelle sur papier crème. Marseille, musée des Beaux-Arts.

Horace Vernet, Vue d'Etretat (vers 1819), graphite sur papier crème. Boulogne-Billancourt, collection particulière.

Horace Vernet, Jument dans une écurie (1825), plume, encre brune, encre noire, lavis, gouache sur papier crème. Angers, musées.

Horace Vernet, Grande église de l'abbaye de Jumièges (1820), lithographie. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Horace Vernet, Indiens Osages (1827), lithographie. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Horace Vernet et les salles d'Afrique du château de Versailles

Dès son premier voyage en Algérie, Horace Vernet adhère à la politique coloniale de la monarchie de Juillet, ce qui le pousse à acquérir des terres dans la plaine de la Mitidja. En 1837, il reçut la commande de garnir de tableaux les murs des grandes salles d'Afrique dans l'aile Nord du château de Versailles. Les commandes étaient passées au fur et à mesure de la conquête, chacune était issue d'un voyage du peintre sur place. Les thèmes étaient choisis par le roi Louis-Philippe qui s'enfermait avec ses fils qui avaient participé au combat, le peintre et des généraux. Architecte et personnel du musée en étaient exclus.

C'était exceptionnel de pouvoir voir ses oeuvres. Les salles d'Afrique ne sont pas ouvertes à la visite du public. Elles sont accessibles lors d'expositions temporaires, mais la majorité des oeuvres sont protégées. C'était difficile de les prendre en photo car elles faisaient de 5 à 21 mètres de long !

Arthur-Jacques Leduc (1848-1918), Horace Vernet prenant des croquis sur le champ de bataille d'Isly (1913), bronze. Château de Versailles.

Horace Vernet, La Prise de Bône, le 27 mars 1832 (salon de 1835), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, L'Attaque de la citadelle d'Anvers, 22 décembre 1832 (1840), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Le Combat de la forêt de l'Habra, le 3 décembre 1835 (1840), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Siège de Constantine. Prise de la ville, 13 ocotbre 1837 (1838), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Les colonnes d'assaut se mettent en mouvement lors du siège de Constantine, 13 octobre 1837 (1838), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Siège de Constantine. L'ennemi repoussé des hauteurs de Coudiat-Ati, 10 octobre 1837 (1838), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Prise du fort Saint-Jean-d'Ulloa, le 27 novembre 1838 (1841), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Prise de la Smala d'Abd-el-Kader par le duc d'Aumale à Taguin, le 16 mai 1843 (1843-1845), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, La Prise d'Isly, le 14 août 1844 (1846), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, Prise de la tour de Malakoff par le général Mac Mahon (1858), huile sur toile. Autin, musée Rolin.

Horace Vernet, La Retraite (1839), huile sur bois. Collection particulière.

Horace Vernet, Fuite des Kabyles en Algérie (1839), huile sur toile. Riga, musée nationale des Beaux-Arts de Lettonie.

Horace Vernet, Brebis allaitant un enfant, dit aussi L'Enfant adopté (1848), huile sur toile. Milan, Galleria d'Arte moderna.

Horace Vernet, Première messe en Kabylie (1854), huile sur toile. Lausanne, musée cantonal des Beaux-Arts.

Horace Vernet, Le Zouave trappiste (1856), huile sur toile. Saint-Cloud, musée des Avelines.

L'art du portrait chez Horace Vernet

Horace Vernet pratiqua le portrait dès 1815. Il les exécuta d'abord dans des petits formats (40x30cm) en pied, puis dans des poses variées suggérant le tempérament du modèle. Il aimait représenter ceux qui lui étaient proches. Horace Vernet était doué de rapidité et de facilité à saisir les traits en une séance, ce qui le rendit célèbre.

Horace Vernet, Portrait de madame Jousseran, belle-mère de Philippe Lenoir (1815), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Horace Vernet, Portrait du général Maurice Gérard (1822), huile sur toile. Paris, collection particulière.

Horace Vernet, Portrait de la comtesse Greffulhe (1825), huile sur toile. Suisse, collection particulière.

Horace Vernet, Portrait du peintre Filippo Agricola (1820), huile sur toile. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica di Roma.

Horace Vernet exécuta aussi des commandes pour des amateurs et amis. Dans les années 1830, il réalisa de nombreux portraits d'artistes et musiciens.

Horace Vernet, Portrait de Jean-Georges Schickler, chef d'escadron du canton de Bâle (1826), huile sur toile. Suisse, collection Paul et Raphaëlle de Pourtalès.

Horace Vernet, Portrait du baron René-Nicolas Desgenettes (1828), huile sur toile. Paris, musée du Val de Grâce.

Horace Vernet, Portrait d'Olympe Pélissier (vers 1830), huile sur toile. Paris, musée de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

Horace Vernet, Portrait de Charles Auguste de Bériot (vers 1830), huile sur toile. Los Angeles, collection particulière.

Horace Vernet, Portrait de Moïna de Saligny, marquise de Dalmatie (1831), huile sur toile. Toledo, Museum of Art.

Horace Vernet, Portrait de David Schickler (1833), huile sur toile. Suisse, collection Paul et Rapahëlle de Pourtalès.

Horace Vernet, Portrait d'Alexandre Ivanovitch Bariatinsky (1837), huile sur toile. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Moderna e Contemporanea.

Horace Vernet, Portrait de frère Philippe (1844), huile sur toile. Rome, Maison généralice de l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes.

Sa fille Louise Vernet fut aussi son inspiration. En 1829, Horace Vernet est nommé directeur de l'Académie de France à Rome. Louise est remarquée par les artistes de la Villa Médicis. En 1835, elle épouse le peintre Paul Delaroche (1797-1856) avec qui elle a deux fils (Horace et Philippe Grégoire). Elle meurt précocement en 1845.

Horace Vernet, Portrait de Louise Vernet (1830-1831), huile sur toile. Paris, musée du Louvre.

Antoine-Laurent d'Antan, dit Dantan Aîné (1798-1878), Louise Vernet (1831), marbre. Paris, musée des arts décoratifs.

Auguste Barre (1811-1896), Louise Delaroche et son fils (1838-1845), ivoire et bronze. Paris, musée du Louvre.

Période romaine

Horace Vernet fut directeur de l'Académie de France à Rome de 1829 à 1834. La Villa Médicis était un lieu très fréquenté, Vernet était très sollicité, mais il peignait beaucoup. Son poste lui permit d'exécuter des portraits d'artistes et d'amateurs européens dans leurs intérieurs ou devant des paysages romains. Il consacra aussi du temps aux grands évènements de l'époque (épidémie de choléra, intronisation du pape). Dans le Portrait de la marquise Cunegonda Misciatelli, on reconnaît l'influence d'Ingres et de Raphaël.

Horace Vernet, Portrait de Bertel Thorvaldsen modelant le buste de l'artiste (1833), huile sur toile. Copenhague, Thorvaldsens Museum.

Bertel Thorvaldsen (1770-1844), Horace Vernet (1833), marbre. Avignon, musée Calvet.

Horace Vernet, Portrait d'Anna Eynard-Lullin - Portrait de Jean-Gabriel Eynard (1831), huile sur toile. Genève, musée d'Art et d'Histoire, palais Eynard.

Portrait de la marquise Cunegonda Misciatelli (1830), huile sur toile. Tucson, University of Arizona Museum of Art.

Horace Vernet, Le Pape Pie VIII porté à la basilique Saint-Pierre (1829), huile sur toile. Château de Versailles.

Horace Vernet, La Confession d'un brigand (salon de 1831), huile sur toile. Paris, collection B. Racine.

Horace Vernet, Le Choléra à bord de la Melpomène (1834), huile sur toile. Marseille, musée des Beaux-Arts.

Horace Vernet sous toutes ses formes

Horace Vernet est célèbre. Beaucoup de portraits de l'artiste ont été réalisés jusqu'à sa mort : tableaux, sculptures, caricatures...

François-Joseph Heim (1787-1865), Horace Vernet, peintre de l'Institut (1826), crayon noir et rehauts de blanc sur papier chamois. Paris, musée du Louvre.

Jules Léopold Boilly (1796-1874), Horace Vernet, peintre de l'Institut (1826-1829), aquarelle et lavis d'encre grise. Paris, bibliothèque de l'Institut de France.

David d'Angers (1788-1856), Horace Vernet (1828), plâtre original. Strasbourg, musée des Beaux-Arts.

Jean-Pierre Dantan, dit Dantan le jeune (1800-1869), Portrait-charge d'Horace Vernet (1829), plume et encre noire sur papier blanc. Bruxelles, collection particulière.

Jean-Pierre Dantan, dit Dantan le jeune, Portrait-charge d'Horace Vernet (1832), plâtre. Paris, musée Carnavalet.

Ary Scheffer (1795-1858), Portrait d'Horace Vernet (1845), huile sur toile. Château de Versailles.

Eugène Giraud (1806-1881), Horace Vernet (1855), aquarelle. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Pierre-Jules Cavelier (1814-1894), Horace Vernet (1859), marbre. Château de Versailles.

Alexis Witkofsky, Portrait d'Horace Vernet en habit d'académicien (1864), huile sur toile. Château de Versailles.

Ce fut une très belle exposition, avec un gros coup de coeur pour les peintures algériennes. Le catalogue de l'exposition "Horace Vernet (1789-1863). Ed. Faton, 2023, (448 p.)" est un très gros livre (28x23cm). Il est imprimé sur du papier glacé qui met bien en valeur les oeuvres. Toutes les oeuvres de l'exposition ont été reproduites et il est enrichi d'illustrations supplémentaires. Les oeuvres sont indexées d'après leur numéro de catalogue. Il est donc difficile de les retrouver dans le livre à moins de tout feuilleter.